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Plaintes pour viol: ce que l’on sait des accusations visant la secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou



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Patrice Dumoulin by Patrice Dumoulin
23 Juin 2022
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Plaintes pour viol: ce que l’on sait des accusations visant la secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou
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La nouvelle secrétaire d’Etat est une gynécologue, engagée depuis longtemps dans la lutte contre l’endométriose, et est accusée de pénétration non consentie dans le cadre d’un acte médical.

En un mois, deux plaintes pour viol ont visé la nouvelle secrétaire d’État au développement, à la francophonie et aux partenariats internationaux Chrysoula Zacharopoulou, et une enquête a été ouverte. Nommée membre du gouvernement à la suite de la réélection d’Emmanuel Macron fin mai, elle vient du monde médical, et exerçait jusque-là comme gynécologue. Elle est accusée de pénétration non consentie dans le cadre d’un acte médical.

Chrysoula Zacharopoulou – élue en 2019 sur la liste Renaissance au Parlement européen, où elle a notamment siégé à la commission des droits de la femme – est une médecin engagée de longue date sur la question de l’endométriose. Elle avait remis l’an dernier un rapport sur le sujet au gouvernement français.

La première plainte a été déposée par une ex-patiente de Chrysoula Zacharopoulou le 25 mai dernier pour des faits de viol. Une deuxième femme, majeure au moment des faits, a également déposé plainte le 16 juin dernier pour des faits similaires.

Une troisième femme aujourd’hui âgée de 26 ans a raconté mercredi à l’AFP avoir consulté cette gynécologue fin 2016 pour des problèmes d’endométriose. Elle explique avoir vécu sa consultation “au moins comme une agression sexuelle”, mais n’a pas porté plainte à ce stade. “Je me disais que personne ne me croirait, mais aujourd’hui c’est différent”, a-t-elle dit, ajoutant qu’elle “hésite” à le faire.

Une association a expliqué à BFMTV avoir déjà reçu des témoignages de trois femmes – hors les deux plaintes – “qui dénoncent de graves violences psychologiques où elles se sont senties humiliées, violentées, et où elles sont sorties en pleurant de la consultation” avec Chrysoula Zacharopoulou, rapporte sur notre antenne Sonia Bisch, fondatrice de l’association Stop VOG (Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques).

Il est reproché à cette gynécologue d’avoir effectué des gestes médicaux incluant des pénétrations vaginales ou rectales sans avoir demandé le consentement de ses patientes. Les deux femmes qui ont porté plainte ont témoigné de leur expérience dans l’émission Quotidien , sur TMC, diffusée ce mercredi.

Une première femme explique avoir refusé un toucher rectal lors d’une consultation en janvier 2016, un acte qui lui a quand même été imposé par la gynécologue.

“Moi je lui dis non. Je vois que je n’ai pas mon mot à dire et elle met son gant. Je me suis mise à pleurer. Puis elle est rentrée”, raconte-t-elle, expliquant s’être “totalement figée, je ne pouvais plus parler, je ne respirais plus, j’étais coupée de tout. Je pleurais en silence. J’ai dit que j’avais mal, elle m’a dit: ‘non c’est bon, ce n’est qu’un toucher rectal'”.

La deuxième plaignante avait consulté la gynécologue pour des problèmes d’endométriose, et décrit des faits remontant à juin 2016. Elle raconte avoir subi “un toucher vaginal sans un mot, sans rien me dire, par surprise, ce qui me crispe complètement et me fait fondre en larmes directement”. Elle subit aussi un toucher rectal “sans consentement non plus”, lors duquel elle éclate en sanglots “parce que c’est brutal, c’est violent et c’est très douloureux. Je suis en état de sidération complète”.

Elle explique à l’émission être dans un “état post-traumatique qui est très difficile à gérer encore aujourd’hui”. Cette plaignante raconte d’autre part que le jour de sa consultation, “toutes les jeunes filles avant moi sortaient du rendez-vous en larmes”.

L’enjeu pour la justice va être de comprendre si ces actes médicaux non consentis peuvent recevoir une qualification pénale. L’enquête en cours devra déterminer la nature des faits, notamment s’il y a eu viol ou violence gynécologique.

La ministre ne s’est pour l’instant pas exprimée au sujet des plaintes à son encontre, et son avocat a déclaré auprès de l’émission Quotidien qu’elle était tenue au secret médical et ne pouvait pas parler de ses patientes.

Chrysoula Zacharopoulou a exercé pendant plusieurs années aux Hôpitaux de Paris (AP-HP), notamment à l’hôpital Tenon, dans le service du gynécologue renommé Émile Daraï. Ce dernier, ancien chef de service à l’hôpital Tenon, est visé par une vingtaine de plaintes pour viols de la part d’anciennes patientes. Le parquet de Paris avait fini par ouvrir une information judiciaire contre lui pour violence par personne exerçant une mission de service public, et non pour viol.

“Le CHU a mis en place une commission d’enquête fin septembre 2021 à la suite des accusations concernant le professeur Émile Daraï“, et une “attention particulière a été portée à la remontée et au traitement des réclamations des patientes”, a assuré l’AP-HP auprès de l’AFP.

Le directeur général de l’AP-HP a de son côté assuré dans un tweet mercredi n’avoir “jamais eu la moindre réclamation ni plainte remontée à l ‘AP-HP contre ce médecin” (Chrysoula Zacharopoulou, NDLR), soulignant qu’elle avait “combattu pour que la souffrance des femmes atteintes d’endométriose soit mieux traitée et devienne une priorité de santé”.

L’existence de violences gynécologiques est pointée du doigt depuis plusieurs années. Un hashtag #PayeTonUtérus avait ainsi été lancé en 2014, sous lequel des femmes avaient raconté “des examens vaginaux brutaux ou des actes pratiqués sans leur consentement, jusqu’à des violences sexuelles”, rappelle le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes. Depuis, les prises de parole se sont multipliées et des cadres ont été mis en place.

Sur le même sujet

  • Baisse du nombre de gynécologues médicaux : la santé des femmes en danger

En 2021, le collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a publié une charte de la consultation pour cette spécialité, afin de protéger les patientes. Elle rappelle, entre autres, qu’une consultation gynécologique “n’est pas une consultation comme les autres puisqu’elle touche à l’intimité des patientes” et que “l’accord oral de la femme est recueilli avant tout examen clinique.”

D’autre part, il est précisé à l’article L1111-4 du Code de la santé publique “qu’aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment.”
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