Arrêtée le 17 février 2022 dans un aéroport de Moscou, Brittney Griner a été condamnée à neuf ans de prison le 4 août dernier pour trafic de drogues. La star américaine vient d’être envoyée au bagne.
“Brittney a commencé à purger sa peine à IK-2 en Mordovie”. La terrible annonce a été faite par les avocats russes de Brittney Griner, le 17 novembre 2022, rapporte Ouest-France. Ces derniers ont pu rentre visite à la championne de basket-ball de 32 ans plus tôt dans la semaine. “Elle se porte aussi bien que possible et essaie de rester forte et de s’adapter à son nouvel environnement”, ont-il déclaré avant d’ajouter que leur cliente traversait “une période très difficile”.
De l’huile de cannabis dans une vapoteuse
Arrêtée le 17 février 2022 dans un aéroport de Moscou avec une vapoteuse contenant de l’huile de cannabis, Brittney Griner a été condamnée à neuf ans de prison le 4 août dernier pour trafic de drogues. Au lendemain de cette condamnation, la Russie s’était dit prêt à discuter d’un échanger de prisonniers. “L’échange concernerait Brittney Griner et un autre Américain, Paul Whelan, un ancien marine qui purge une peine de 16 ans pour espionnage, contre un ou plusieurs prisonniers russes”, rappelle Ouest-France. Mais cet échange n’a toujours pas eu lieu du fait des tensions entre Moscou et Washington qui s’opposent à travers la guerre en Ukraine.
Son transfert intervient après le rejet de sa demande d’appel du 25 octobre dernier. “Chaque minute que Brittney Griner doit subir une détention injustifiée en Russie est une minute de trop”, a estimé la Maison Blanche. Située dans la ville de Iavas en Mordovie, la colonie pénitentiaire IK-2 compte plus de 800 prisonniers. Nadejda Tolokonnikova, du groupe Pussy Riot a passé vingt-deux mois dans ce bagne.
Des femmes “meurent” dans ce bagne
Dans un article datant de 2014, Le Monde avait relayé les conditions de détention abominables de cette colonie pénitentiaire. “Grâce au soutien de la matraque Vostok-Service, les femmes produisent 250 tenues de travail par jour”, écrit le journal qui raconte que des prisonnières à la santé fragile sont même mortes d’épuisement en travaillant. “Les détenues travaillent en deux équipes, de 3 heures du matin à minuit, et de 6 heures du matin à 3 heures du matin. Sept jours sur sept. Les femmes s’endorment sur leur machine à coudre et se piquent les doigts. Et meurent”.
