Par M. D.
Ce mercredi 26 avril, Dominique Farrugia était invité sur le plateau de C à vous. Atteint de sclérose en plaques, l’ancien membre des Nuls a notamment dénoncé le manque d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap.
Une situation alarmante. Depuis 30 ans, Dominique Farrugia est atteint d’une sclérose en plaques. Une maladie qui l’oblige aujourd’hui à se déplacer en fauteuil roulant. Et au cours de ces dernières années, le comédien de 60 ans a pu se rendre compte du manque d’accessibilité en France. ainsi, prendre le train, le métro, ou même traverser la rue est une véritable contrainte pour les personnes en situation de handicap, comme il l’a rappelé sur le plateau de C à vous ce mercredi 26 avril.
“Moi, j’ai été handicapé pendant plus de 10 ans, mais ça ne se voyait pas. Je ne le disais pas, j’avais peur de perdre mon job. Plein de gens sont dans cet état-là !Ils n’ont pas la capacité de faire plus de 30 mètres, plus de 40 mètres”, a-t-il expliqué, avant d’ajouter : “Mais ça ne se voit pas, ils ne le disent pas ! Ils sont obligés de sortir leur carte d’handicapé pour passer là où les handicapés passent. C’est ça le problème, aujourd’hui, on n’a plus de respect. En France, rien n’est fait.“
Selon Dominique Farrugia, les principaux responsables sont les politiques, qui n’ont pas fait assez pour tenter de faire bouger les choses. “S’il n’y a pas une volonté à nouveau politique de dire ‘on fait changer les choses’, si on ne se dit pas ‘on va pas convaincre, on va contraindre’, ça ne changera pas”, a-t-il poursuivi. Une inaction qui le fait aujourd’hui sortir de ses gonds. “En France, rien n’est fait. Moi, ça me révulse quand je vois que des handicapés renoncent à voter. Ça m’est arrivé une fois, je votais dans le 16e arrondissement de Paris, l’ascenseur était en panne… Je n’ai pas pu voter”, s’est-il souvenu, excédé : “Il y a une sorte d’aveuglement bête. Nous sommes face à un État qui veut faire des choses, mais qui ne le fait pas vraiment, il ne va pas jusqu’au bout”. Le comédien et producteur a donc lancé un appel pour que des actions concrètes soient prises, comme des sanctions plus importantes pour les entreprises qui pratiquent la discrimination à l’embauche. “Tout le monde a le droit d’avoir un travail. On a enfin des gens qui sont en capacité de travailler dans un fauteuil roulant. Mais souvent, le bureau est inaccessible !“, a-t-il conclu.
