Il aura fallu 48 heures de garde à vue pour que Michel Pialle avoue le meurtre de sa femme. Dans la nuit du 15 au 16 juin, il a indiqué l’emplacement du corps de Karine Esquivillon, retrouvé dans un terrain vague de la commune de Challans en Vendée. Le brocanteur de 51 ans a expliqué aux enquêteurs avoir involontairement tué sa femme alors qu’il était en train de nettoyer son fusil et de le prendre en photo pour le mettre en vente sur Internet. La thèse de l’accident est donc avancée par celui qui a affirmé pendant des semaines aux médias que sa femme était partie de son plein gré dans le sud de la France. Michel Pialle a été mis en examen pour meurtre sur conjoint.
BFM TV a révélé les détails du récit apporté par le mis en cause aux enquêteurs lors de sa garde à vue. Le mari de Karine Esquivillon a assuré que le coup de fusil était parti tout seul alors qu’il manipulait l’arme, une carabine 22 long rifle équipée d’un silencieux. La mère de famille de 54 ans aurait alors été touché au flanc gauche et serait morte rapidement après avoir demandé à Michel PIalle de « faire appel aux services de Police« . Selon nos confrères, le mari aurait alors « pris peur » et serait allé déposer le corps de Karine Esquivillon dans un terrain avant de jeter l’arme dans le lac de Maché. Le couple aurait donc échangé quelques mots juste après le drame. Rappelons que Michel Pialle et Karine Esquivillon étaient séparés mais vivaient toujours sous le même toit.
Les enquêteurs sceptiques sur la version du mari
Les enquêteurs vont maintenant chercher à vérifier cette version des faits. Ils se concentrent notamment sur un sms envoyé par Karine Esquivillon à Michel Pialle le 14 mars disant qu’elle souhaitait partir et qu’elle ne supportait plus de vivre sous le même toit sans être en couple. Le message a été effacé avant de réapparaitre le 27 mars, jour de la disparition officielle de la mère de famille. Y’a-t-il eu préméditation ? Les enquêteurs vont également se pencher sur le téléphone de la victime qui passe en mode avion avant d’être réactivé et de borner aux mêmes endroits que le téléphone de Michel Pialle entre le 27 mars et le 9 avril, jour de la découverte du téléphone sur le bord d’une route. L’enquête suit son cours. Une autopsie est prévue. L’arme, jetée dans le lac, n’a pas encore été retrouvée.
