L’essentiel
- Un couple mixte composé du rugbyman de Floirac (Fédérale 1) Marvin Pivert et de sa compagne Margaux vient de subir une vague de cyberharcèlement raciste après avoir posté une vidéo sur TikTok.
- Après avoir porté plainte à la suite des centaines de messages haineux reçus, le pilier international ivoirien de 24 ans s’est expliqué lundi sur le site internet du Midi Olympique.
- Marvin Pivert confie avoir reçu du soutien de la part de plusieurs joueurs internationaux, et il en appelle à la tolérance : « La diversité, c’est ce qui fait notre société ».
En 2025, il est donc malheureusement possible de poster une simple vidéo de son « couple mixte » sur TikTok pour subir deux mois plus tard une vague de messages racistes. C’est la rude expérience de cyberharcèlement qu’ont vécu ces derniers jours Marvin Pivert, rugbyman en Fédérale 1 à Floirac (Gironde) et international ivoirien, et sa compagne Margaux. Face à ce véritable cauchemar sur les réseaux sociaux, le pilier de 24 ans a porté plainte, et il a tenu à s’expliquer lundi sur le site du Midi Olympique.
« Nous voulions simplement partager notre bonheur, notre amour et depuis la semaine dernière, nous avons commencé à recevoir des messages racistes, haineux, sexistes et misogynes, regrette Marvin Pivert. Des gens ont écrit des messages en traitant ma chérie de pute à nègre, que moi je voulais les papiers, et toutes sortes d’autres ignominies. On a eu ce déferlement de violence et on a décidé de partager ça en public. »
Celui-ci explique qu’après les centaines de commentaires insultants reçus, le jeune couple « en voulait à la terre entière ». Seule note positive dans cette affaire : le rugbyman de Floirac a reçu « beaucoup de soutien », y compris de la part de joueurs internationaux comme Dany Priso, Hassane Kolingar et Cameron Woki. « Ça fait du bien de voir tout cet élan d’amour et de courage », résume-t-il.
Marvin Pivert confie avoir déjà dû changer d’établissement scolaire après avoir été « victime de racisme » à l’école primaire, et avoir « été insulté en rapport à (ma) couleur en bord de terrain » depuis ses débuts dans le rugby à 14 ans. Il tient désormais à délivrer un précieux message de tolérance.
Notre dossier sur le cyberharcèlement
« Il faut se rendre compte que ce n’est pas possible de vivre dans un monde comme ça, glisse ainsi le rugbyman. À ces personnes-là qui nous insultent sans nous connaître, je suis vraiment désolé pour elles mais on ne va pas changer. Je ne vais pas me décolorer la peau pour vous. On vit dans un monde de diversité, nous sommes tous pareils. On est tous des êtres humains avec des sentiments. Il faut apprendre à aller de l’avant. La diversité, c’est ce qui fait notre société. »
