Condamné par la justice française, Nicolas Sarkozy en subira la peine en renonçant « à certains aménagements […] pour ne pas donner le sentiment de solliciter le moindre privilège », souligne l’ancien président de la République. Une manière de répondre à ceux qui lui prêtaient l’intention de demander une mesure de liberté conditionnelle. L’état d’esprit n’est pas au bras de fer avec une institution judiciaire pour laquelle, même condamné, Nicolas Sarkozy affiche une forme de respect. Pour autant, blessé, l’ancien chef de l’État n’en est que plus déterminé à rétablir son honneur et sa probité. « Chacun doit comprendre que le sentiment d’injustice que je ressens me confère une énergie décuplée. Elle ne cessera que lorsque la vérité aura été faite, » prévient l’ancien chef de l’État, qui a formé un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme. En retrait de la vie publique, Nicolas Sarkozy annonce qu’il ne s’exprimera plus dans les médias, ni ne réapparaîtra dans le cadre de ses attributions d’ancien Président.
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Mais le plus long passage de ce message s’adresse aux « milliers de Français qui [lui] ont témoigné – et continuent de le faire – leur soutien et leur affection. » Sur un ton très personnel, Nicolas Sarkozy partage avec ces anonymes, son émotion : « Oserais-je dire qu’après toutes ces années, ces marques de fidélité sont bouleversantes ». Une inclination affective qu’il referme aussitôt, « Je n’ai nullement l’intention de me plaindre, et encore mois qu’on le fasse pour moi. Il y a tante de peines plus vives dans la France d’aujourd’hui ! En regard, ajoute-t-il, le tort qui m’a été causé est anecdotique. »
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Aussi résiliant que combatif, Nicolas Sarkozy continuera d’exercer sa vie professionnelle, comme la justice l’y autorise
Condamné et en audience depuis le 6 janvier dans le procès du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle de 2007, l’ancien Président, concentré sur sa défense, « bluffe » littéralement son entourage, pas son aplomb et tempérance. Aussi résiliant que combatif, Nicolas Sarkozy continuera d’exercer sa vie professionnelle, comme la justice l’y autorise. Sans se cacher. Vendredi les passants de la Porte d’Auteuil l’ont vu passer, courant en tenue de jogging comme son habitude. Quelques minutes à peine après la pose d’un bracelet électronique.
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