Après avoir été traité de « pourriture » par l’Insoumis Sébastien Delogu, Alliance Police nationale est désormais critiquée par Quotidien. Le syndicat, qui a organisé mardi 4 février un rassemblement devant l’Assemblée nationale pour demander plus de moyens à l’État, a fait l’objet d’un dossier intitulé « Police : le syndicat tout puissant » diffusé dans l’émission de TMC.
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Le premier syndicat policier de France a répondu sur X à l’émission, qui pointe notamment ses proximités avec le Rassemblement national (RN). « Si même Quotidien trouve Alliance Police nationale puissant, c’est qu’ils ont raison et qu’on dérange sérieusement les bonnes consciences (d’extrême gauche ?) !!! », a écrit le syndicat sur X, remerciant les membres de l’émission pour ce « reportage qui met en lumière détermination » : « Et promis, on ne compte pas s’arrêter là. »
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Que contient le dossier ?
Le reportage de Quotidien pointe d’abord la communication d’Alliance Police nationale, qui dénonce régulièrement les agressions dont sont victimes les gardiens de la paix, ou encore le laxisme judiciaire. La journaliste de Quotidien, Juliette Pelerin, a également rappelé la polémique dont avait fait l’objet le syndicat après des propos tenus lors des émeutes liées à la mort de Nahel durant l’été 2023 : « Face à ces hordes sauvages, demander le calme ne suffit plus, il faut l’imposer » ou encore « L’heure n’est pas à l’action syndicale mais au combat contre ces “nuisibles” ».
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Selon Quotidien, Alliance Police nationale aurait « une dimension politique » et mettrait « la pression sur le gouvernement et sur les ministres de l’Intérieur ». L’émission laisse entendre aussi que le syndicat aurait des proximités avec la droite en montrant des élus du RN, comme Laurent Jacobelli et Sébastien Chenu, arriver « en terrain conquis » au rassemblement de mardi.
L’analyse de Jean-Michel Aphatie
Sur le plateau de Quotidien, le journaliste Jean-Michel Aphatie a également commenté : « Alliance fait de la politique et ne s’en cache pas. C’est le syndicat Alliance qui empêche l’État d’avancer […] sur les violences policières », citant la crise des Gilets jaunes. Le chroniqueur a alors accusé le syndicat de pratiquer une « forme de terrorisme souterrain au ministère de l’Intérieur pour qu’aucun dossier n’avance » sur les violences policières – dont sont accusés certains agents.
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« Du coup, on peut avoir le sentiment d’une mauvaise administration de la justice quand certains policiers ne se comportent pas comme ils devraient le faire selon les lois républicaines », assure le journaliste. Selon lui, « le syndicat Alliance a eu la peau de Christophe Castaner » et serait « un problème pour la police parce que ça la détourne d’un esprit républicain ».
Sur X, Alliance a ainsi répondu au journaliste : « Jean-Michel Aphatie découvre qu’un syndicat défend ses adhérents et il appelle ça du “terrorisme souterrain” ? Mais plus de 40 policiers blessés par jour, c’est quoi alors ? Son indignation idéologique est résolument très sélective. Étonnant, non ? (Pas vraiment.) »
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