Un « nid de vipères ». L’expression, signée Elon Musk, illustre l’offensive des partisans de Trump contre l’Usaid, l’agence américaine chargée de l’aide au développement. Accusée d’être devenue un État dans l’État, un bastion du wokisme, et d’avoir trahi sa mission initiale − défendre les intérêts américains −, l’Usaid est dans le viseur : suspension des aides pour 90 jours, congé administratif généralisé pour ses 10 000 employés et lancement d’un audit d’envergure. Un tsunami dans cet instrument clé du « soft power » américain, dont le budget annuel s’élève à 44 milliards de dollars.
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L’Usaid, créée en pleine guerre froide pour contrer l’influence soviétique, fut longtemps un levier diplomatique stratégique de Washington. Mais son évolution suscite des oppositions. Budgets opaques, projets controversés, financements hors de contrôle : subventions pour des chirurgies de réassignation de genre au Guatemala, financement d’un opéra transgenre en Colombie, séminaires sur l’identité de genre à Édimbourg… En Afrique, l’agence aurait dépensé un demi-milliard de dollars pour des campagnes de sensibilisation au changement climatique, ou financé des organisations LGBT en Ouganda.
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Pour ses contradicteurs, l’Usaid est devenue une enclave progressiste imperméable à toute remise en question. Un rapport explosif de la Heritage Foundation dénonce une dérive accélérée sous Biden, transformant l’agence en bastion du militantisme. En interne, les tensions sont vives : en 2020, un millier d’employés ont signé un manifeste en soutien à « Black Lives Matter », dénonçant le supposé « racisme systémique » de l’organisation.
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Face à ces dérives, Trump entend reprendre le contrôle. Il a confié à Marco Rubio, secrétaire d’État, la mission de remettre l’Usaid au pas. Son plan est clair : recentrer l’agence sous l’autorité du département d’État et purger ses influences idéologiques.
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