Un chauffeur de bus a semé la panique vendredi dernier dans la Drôme, au point de pousser ses jeunes passagers à s’enfuir du véhicule en courant. Alors qu’il effectuait la liaison entre Valence et Bourg-de-Péage, l’homme a totalement dérapé, insultant les adolescents qui se rendaient au collège et prenant tous les risques sur la route, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
« Mon fils est traumatisé »
« Mon fils est traumatisé », témoigne la mère d’un garçon de 13 ans. « Il accélérait, puis freinait d’un coup, faisait plusieurs fois le tour du rond-point. À un moment donné, il a fait demi-tour, les enfants ne savaient pas où il les emmenait ». Le chauffeur de la compagnie Citea, qui assurait le trajet de la ligne 565, aurait insulté et menacé les élèves apeurés. Il n’aurait pas marqué les arrêts habituels, empêchant les jeunes de descendre et évoquant « une séquestration ».
Finalement, des passagers ont pu actionner un bouton d’urgence et quitter le bus au niveau du Leclerc Drive de Bourg-de-Péage. Ils ont ensuite alerté la police, avant de finir le trajet à pied jusqu’au collège. « Mon fils était en pleurs. Ça aurait pu être très grave et finir par un accident », déplore un père de famille au micro d’ici Drôme Ardèche.
Les parents portent plainte
La direction de Citea dénonce « un comportement incompréhensible et inacceptable » de la part du chauffeur, dont les dépistages d’alcool et de stupéfiants se sont révélés négatifs. « Après un retard et une erreur d’itinéraire, plusieurs jeunes passagers lui ont signifié qu’il s’était trompé. En réaction, le conducteur se serait emporté et aurait proféré des insultes, tenant des propos incohérents », précise la compagnie auprès du Dauphiné Libéré. Il ne présentait « aucun signe particulier » au moment de prendre son service le matin.
L’homme serait en réalité suivi sur le plan psychiatrique. Il a été hospitalisé dans la foulée de cet incident. « Comment est-il possible qu’il soit chauffeur de scolaires ? », s’interrogent les parents en colère, dont certains ont déposé plainte. Une cellule psychologique a été mise en place au sein du collège de Bourg-de-Péage.
