
C’est l’heure d’été, prévient la Une du JDD. N’oubliez pas d’avancer vos montres d’une heure. Mais l’été, c’est encore loin pour nos joueurs de foot ! Au Stade de France, ce samedi, devant 79 373 spectateurs – record d’affluence – les Bleus de Raymond Domenech se sont mélangé les crayons devant les Suisses (0 à 0) et la qualification pour le Mondial 2006, en Allemagne, s’est passablement compliquée. Par bonheur, Zidane, Thuram et Makélélé ne vont tarder à revenir en sélection, et avec eux, l’horizon finira par se dégager.
Publicité
La suite après cette publicité
En attendant, l’exploit sportif du jour nous vient de loin, de Polynésie française. Avec plus d’un mois d’avance sur son calendrier, Maud Fontenoy, 26 ans, a franchi le plus grand océan du monde à la seule force de ses poignets. En parcourant plus de 6 900 kilomètres en 73 jours sur une coquille de 7,5 mètres, elle est devenue la première femme à réussir la traversée du Pacifique sud à la rame. Depuis toute petite, Maud navigue sur les flots. Âgée de sept jours, elle a embarqué sur la goélette familiale, et les quinze premières années de sa vie se passeront au large, marquées par l’apprentissage de la navigation, la connaissance de la nature et de la mer. Passionnée de voile, elle a été aussi très impressionnée par la performance de Gérard d’Aboville, premier Français, en 1980, à traverser l’océan Atlantique en solitaire à la rame. D’Aboville est devenu son exemple, son inspirateur et bientôt son parrain.
Maud a frôlé la mort
Déterminée, Maud avait quitté les côtes péruviennes le 12 janvier dernier, sur les traces de l’explorateur norvégien, Thor Heyerdahl, qui, avec cinq hommes d’équipage, avait traversé le Pacifique, en 1947, sur le légendaire radeau Kon-Tiki, avant de toucher terre 101 jours plus tard. Bénéficiant de la force du courant marin équatorial entre le continent sud-américain et la Polynésie, Maud a pourtant frôlé la mort. Elle dit : « J’ai chaviré et mon embarcation s’est remplie d’eau. Je me suis vue mourir comme dans un aquarium. »
Par chance, l’océan s’est calmé et Maud s’est alors employée à sécher méticuleusement le téléphone satellite, son unique lien avec la terre, avec des cotons-tiges. Et l’appareil, après plusieurs essais infructueux, est revenu à la vie. « J’ai appuyé sur une touche… Bip… Bip… Une douce chaleur m’a envahi. Quand on a décroché, j’ai pleuré à chaudes larmes. » Maud Fontenoy, qui était déjà venue à bout de l’Atlantique nord deux ans auparavant, sera élue personnalité de l’année 2005 par le magazine Time.
Source : Lire Plus






