Emmanuel Macron hausse le ton. Le président de la République a appelé les entreprises françaises engagées aux États-Unis à suspendre tous leurs projets d’investissement jusqu’à ce que l’annonce de Donald Trump sur une hausse massive des droits de douane à l’encontre de l’Union européenne soit « clarifiée », rapporte l’AFP. « Quel serait le message d’avoir des grands acteurs européens qui se mettent à investir des milliards d’euros dans l’économie américaine au moment où ils sont en train de nous “taper” ? », a-t-il lancé ce jeudi à l’ouverture d’une réunion à l’Élysée avec les représentants des principales filières affectées par ces mesures.
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Donald Trump a signé un décret généralisant des droits de douane d’au moins 10 % sur toutes les importations aux États-Unis, et de 20 % pour les produits en provenance de l’UE. Une décision « brutale » et « infondée », selon le chef de l’État français, qui assure que « tous les instruments sont sur la table » pour y répondre. François Bayrou, de son côté, dénonce une déclaration de guerre commerciale qui constitue « une atteinte à l’idée que nous nous faisions de la stabilité du monde, en tout cas occidental ».
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Face à cette offensive américaine, Emmanuel Macron plaide pour une « riposte européenne » en « deux étapes » : d’abord mi-avril, avec l’application des taxes déjà décidées, notamment sur l’acier et l’aluminium ; puis, à la fin du mois, avec une « réponse plus massive […] secteur par secteur ». « Nous avons besoin, dans cette phase, de rester unis et déterminés », a-t-il insisté, mettant en garde contre la tentation, pour « les plus gros » pays, de « jouer solo ». « Ce n’est pas une bonne idée », a-t-il averti.
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L’annonce de Donald Trump a immédiatement secoué les marchés financiers. Jeudi, les bourses européennes ont fortement chuté, Paris enregistrant sa pire baisse depuis deux ans. Le CAC 40 a cédé 3,31 %, sa plus forte baisse quotidienne depuis le 15 mars 2023. Francfort a perdu 3,01 %, Milan 3,60 % et Londres 1,55 %. En 2023, les États-Unis représentaient le quatrième marché d’exportation de la France, derrière l’Allemagne, l’Italie et la Belgique, selon les douanes françaises.
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