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Immigration : quand l’État paie ceux qui sabotent sa politique



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9 Avr 2025
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Immigration : quand l’État paie ceux qui sabotent sa politique
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​Un milliard d’euros. C’est le pactole versé en 2023 aux quelque 1 500 associations d’aide aux migrants actives en France. Un chiffre en hausse de 52,7 % depuis 2019, selon un rapport explosif de la commission des finances du Sénat, appuyé par une enquête de la Cour des comptes. Aujourd’hui, l’État délègue à ces structures – hébergement, conseil juridique, accompagnement – ce qu’il n’assume plus en direct. Et dans les centres de rétention administrative (CRA), la sous-traitance est devenue la règle : une association par centre, cinq en tout, parmi lesquelles la Cimade ou France terre d’asile.

Mais ce modèle vacille. Pour plusieurs parlementaires, ces associations n’ont plus rien de neutre : elles sont devenues des bastions militants, opposés par principe à toute politique d’éloignement. C’est le constat de la sénatrice LR Marie-Carole Ciuntu, rapporteur spécial du budget « Immigration, asile et intégration ». Sa proposition de loi, examinée le 12 mai au Sénat, vise à confier à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) les missions d’accueil et d’information dans les CRA. En clair, reprendre la main sur des structures financées par l’argent public, mais qui saboteraient la politique migratoire qu’elles sont censées accompagner.

« Certaines de ces structures, qui ne sont pas neutres, financées par des fonds publics, déploient un discours militant difficilement compatible avec l’idée même du renvoi des personnes en situation irrégulière », tranche la sénatrice. Et d’ajouter que la France est « très généreuse » avec ces associations dont les activités sont peu contrôlées et les missions mal définies.

Même son de cloche à l’Assemblée nationale. Le député Charles Rodwell (EPR), co-rapporteur du budget « Immigration, asile et intégration », ne mâche pas ses mots : « Beaucoup d’associations mènent des actions politiques et juridiques pour empêcher les expulsions de criminels et de délinquants étrangers. Elles entravent délibérément l’action de l’État, tout en vivant de ses subventions. » Pour lui, l’absurdité est totale.

Dans le cadre du budget 2026, l’élu des Yvelines veut frapper fort : retirer aux associations toute mission de conseil juridique et social dans les CRA, réduire leur financement public, et rogner sur l’aide juridictionnelle accordée aux étrangers. Trois mesures radicales, pensées comme un antidote à ce qu’il décrit comme une contradiction insoutenable : « Comment les Français peuvent-ils accepter que leurs impôts servent à financer à la fois les expulsions… et ceux qui les empêchent ? » interroge-t-il. Avant de trancher : « Il faut mettre fin à cette folie. » Pour Rodwell comme pour Ciuntu, il y a « urgence » à reprendre la main sur cette dérive : un État qui paie pour entraver sa propre politique migratoire.

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En 2014, la Cimade avait pesé de tout son poids pour empêcher l’expulsion de la famille Mogouchkov

Du côté des associations, les intentions ne sont pas voilées. L’objectif est simple, radical – et assumé : faire fermer les centres de rétention administrative. « Des prisons qui ne disent pas leur nom », accuse la Cimade, l’une des plus actives sur le terrain. Sur son site, deux revendications majeures s’affichent en toutes lettres : mettre fin à la « politique d’éloignement forcée » et supprimer « toutes les formes d’enfermement spécifiques aux personnes étrangères ». Un discours frontal, qui rompt ouvertement avec la logique même des CRA.

Des tensions concrètes en ont découlé. Le 19 mars dernier, le commandant A. de la police aux frontières, responsable du CRA3 du Mesnil-Amelot, confiait au JDD les difficultés rencontrées avec la Cimade, qu’il accuse de rassembler des militants dont le but serait moins l’accompagnement juridique que la fermeture pure et simple du centre. En début d’année, l’association a quitté les lieux, dénonçant une gestion jugée « de plus en plus carcérale ».

Mais un épisode plus ancien vient aujourd’hui nourrir la polémique. En 2014, la Cimade avait pesé de tout son poids pour empêcher l’expulsion de la famille Mogouchkov, des Tchétchènes salafistes visés par une obligation de quitter le territoire. Une décision que l’association revendique encore. Problème : en 2023, l’un des enfants, Mohammed Mogouchkov, a assassiné le professeur Dominique Bernard à Arras. « Après l’horreur de cet assassinat, la Cimade, qui a contribué à maintenir sa famille en France, avait dit : “On ne regrette pas d’avoir fait échouer l’expulsion” », rappelle Marie-Carole Ciuntu.

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Les soupçons ne s’arrêtent pas aux CRA. En octobre dernier, Valeurs actuelles braquait les projecteurs sur Coallia, une autre association d’aide aux migrants, cette fois absente des centres de rétention. Subventionnée à hauteur de 148 millions d’euros en 2022, l’organisation cumule : gestion opaque, conflits d’intérêts, contrats douteux… La Cour des comptes, dans un rapport alarmant, dénonce des mécanismes de contrôle internes inefficaces, une traçabilité bancale et des fonds publics dont on ne sait plus très bien ce qu’ils deviennent.

Pendant ce temps, dans le bureau de France terre d’asile au CRA3 du Mesnil-Amelot, trône l’affiche de Moi, Capitaine, film poignant sur deux jeunes Sénégalais rêvant d’Europe. Une décoration symbolique, mais qui résume l’état d’esprit de certaines associations. Si les textes portés par Marie-Carole Ciuntu et Charles Rodwell arrivent au bout de leur parcours législatif, cette affiche pourrait bien disparaître avec ses occupants.

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