
Vers une reconnaissance d’un État palestinien « en juin » ? C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre Emmanuel Macron, ce mercredi 9 avril sur le plateau de C à vous sur France 5. De retour après un déplacement en Égypte, le président de la République a assuré envisager de « finaliser le mouvement de reconnaissance » lors d’une conférence que la France coprésidera avec l’Arabie saoudite à New York, aux États-Unis.
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« Je le ferai […] parce que je pense qu’à un moment donné ce sera juste et parce que je veux aussi participer à une dynamique collective, qui doit permettre à tous ceux qui défendent la Palestine de reconnaître à leur tour Israël, ce que plusieurs d’entre eux ne font pas », a expliqué le chef de l’État. Un objectif qui divise la classe politique.
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« Alors que tous les otages israéliens n’ont pas été libérés, alors que les terroristes islamistes gardent leur emprise sur Gaza, reconnaître, dans ces conditions, un État palestinien serait donner un État au Hamas, légitimer leur barbarie et mettre en péril l’existence d’Israël », a ainsi estimé le député RN Julien Odoul. À l’inverse, Fabien Roussel parle d’« honneur de la France de reconnaître enfin l’État de Palestine ». « La paix n’adviendra pas sans un État palestinien souverain et indépendant à côté de l’État d’Israël », selon le patron du Parti communiste.
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« Enfin, s’est de son côté réjouie Mathilde Panot. Après près de deux ans de génocide à Gaza, la France envisage enfin de reconnaître l’État de Palestine. 147 pays l’ont déjà fait. Ce geste, arraché de haute lutte, ne doit pas rester un mot. Il doit se traduire en acte. L’Histoire nous regarde », a lancé sur X la députée insoumise. « Les voix de la paix ont fait plier le Président », a abondé sa collègue Manon Aubry.
Après ces déclarations du locataire de l’Élysée, l’ambassade d’Israël en France a relayé la réaction de Gideon Sa’ar, ministre des Affaires étrangères de l’État hébreu. « La “reconnaissance unilatérale” d’un État palestinien fictif, par quelque pays que ce soit, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un encouragement pour le Hamas », a-t-il déploré. Selon lui « ce type d’actions ne rapprochera pas la paix, la sécurité et la stabilité de notre région, bien au contraire : elles ne feront que les en éloigner ».
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Les appels à une « solution à deux États » se sont intensifiés depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023. Près de 150 pays reconnaissent l’État palestinien. En mai 2024, l’Irlande, la Norvège et l’Espagne ont ainsi franchi le pas, suivies par la Slovénie en juin. La solution à deux États reste toutefois rejetée par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
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