
Alors que le Maroc est enlisé depuis une cinquantaine d’années dans un conflit larvé avec l’Algérie quant à la souveraineté sur le Sahara occidental, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a été reçu ce mardi 8 avril par l’influent secrétaire d’État américain, Marco Rubio.
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« Les États-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, et soutiennent la proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc comme seule base pour une solution juste et durable au différend », a alors déclaré la porte-parole du département d’État américain, Tammy Bruce, peu après l’entrevue. Marco Rubio a également évoqué la situation en Palestine et salué le « leadership du Maroc qui contribue à un avenir meilleur pour les Israéliens, les Palestiniens et tous les peuples de la région ».
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Contrôlé à 80 % par le Maroc
Cet immense territoire désertique, qui s’étend entre les Maroc et l’Algérie, est contrôlé à 80 % par le royaume chérifien. Ce dernier souhaite faire du Sahara occidental un territoire autonome, placé sous sa souveraineté. Mais l’Algérie voisine convoite également cette étendue de sable. Elle y épaule un groupe indépendantiste armé, le Front Polisario, qui combat depuis 50 ans les forces marocaines.
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Le soutien sans ambiguïté des États-Unis à la position marocaine n’a pas manqué de provoquer la fureur de l’Algérie. Ce mercredi 9 avril, le gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune a affirmé regretter la « confirmation de cette position de la part d’un membre permanent du Conseil de sécurité, dont il est normalement attendu qu’il témoigne d’un respect de la légalité internationale de manière générale, et des résolutions du Conseil de sécurité (de l’ONU) de manière particulière ».
Alger en appelle aux instances internationales, et joue la carte de la décolonisation pour obtenir gain de cause. « L’Algérie réaffirme que la question du Sahara occidental relève d’un processus de décolonisation inachevé, et d’un droit à l’autodétermination inaccompli », indique la diplomatie algérienne dans son communiqué. Sous contrôle espagnol de 1886, à 1976, le Sahara occidental est aujourd’hui considéré par les Nations unies comme un territoire non-autonome sans administration, malgré les accords de Madrid 1975 – où les Espagnols donnèrent au Maroc les deux tiers du désert.
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Visite à Paris
Fin 2020 déjà, Donald Trump avait suscité une véritable onde de choc en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Une position plus que jamais d’actualité pour le chef d’État américain. « Le président Trump exhorte les parties à engager des discussions sans délai, en utilisant la proposition d’autonomie du Maroc comme seul cadre, afin de négocier une solution mutuellement acceptable », a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche.
Après son séjour aux États-Unis, le ministre des Affaires étrangères marocain est attendu la semaine prochaine à Paris. L’ONU commencera, quant à elle, à étudier la question du Sahara occidental à partir du 14 avril prochain.
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