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Marathon de Paris 2025 : pourquoi les Kenyans et les Éthiopiens dominent toujours la course



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13 Avr 2025
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Marathon de Paris 2025 : pourquoi les Kenyans et les Éthiopiens dominent toujours la course
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Combien iront jusqu’au bout ? Combien résisteront à la douleur, à la fatigue physique, à l’épuisement nerveux ? L’an dernier, 97 % du peloton boucla le parcours, soit 54 175 finisseuses et finisseurs. Du jamais-vu ! Ils devraient être encore plus nombreux aujourd’hui. Après des départs échelonnés toute la matinée histoire d’éviter les engorgements, ces « runners », dont la moitié sont néophytes, emprunteront un tracé majestueux intégralement dessiné rive droite de la Seine, à la vitesse moyenne de 10 km/heure.

Partis des Champs-Élysées dès 8 heures, les professionnels africains du bitume cavaleront deux fois plus rapidement. Depuis près de vingt ans, le lauréat est systématiquement un Kenyan ou un éthiopien. Pareil chez les dames. Quelles sont les clefs de leur succès ? Quels résultats visent les Français sur le Schneider Electric Marathon de Paris, dont le JDD est partenaire ? Pourquoi certains préfèrent disputer les championnats d’Europe de running, qui se tiennent le même jour à Bruxelles ? Autant de questions posées à Pascal Chirat, responsable national de la filière à la fédération française d’athlétisme.

Le JDD. Pourquoi est-on certain de la nationalité du vainqueur avant même le départ ?

Pascal Chirat. D’abord, les Africains ne dominent pas seulement le marathon de Paris. Ils dominent l’ensemble du marathon mondial, et ça ne se limite d’ailleurs plus à l’Éthiopie et au Kenya. On voit d’autres pays aux premières places, l’Érythrée, par exemple. Ce sont des « Top Gun » mondiaux.

Certes. Mais comment expliquer une telle domination ?

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Il y a plusieurs raisons. Au Kenya ou en Éthiopie, la course à pied est le sport national, que ce soit en demi-fond, en cross ou sur route. C’est un véritable ascenseur social. Le mode de vie est aussi totalement différent de l’Europe. Des gamins kenyans vont à l’école en courant le matin et rentrent le soir de la même manière. Une partie de la population vit en altitude. Les adaptations génétiques sont incontestables. Quand vous êtes 365 jours sur 365 à 2 400 mètres, votre système aérobie est boosté dès que vous descendez dans la plaine. Dans ces pays-là, il y a donc une très grande densité de coureurs et, à partir du moment où vous concentrez toute la pratique sportive sur une seule discipline, ça donne forcément des dominations assez incroyables au niveau mondial.

Depuis Benoît « Z » en 2002, aucun Français ne s’est imposé à Paris. Chez les femmes, il faut remonter encore plus loin. Que peut espérer un athlète tricolore ? Au mieux terminer dans le Top 10 ?

C’est sûr, très peu parviennent à battre les Africains. En revanche, sur ce type d’épreuve, être emmené par plus fort que soi permet de maintenir un rythme élevé. Les athlètes français en tirent profit, au moins sur la première partie de la course. Certains s’épuisent parfois à vouloir suivre les plus rapides. La balance prise de risque-performance n’est alors pas bonne. Parce que le marathon, c’est d’abord un effort d’équilibre.

N’est-ce pas démotivant ?

Ce n’est pas uniquement un problème français. Bien sûr, prendre le départ d’une course en étant quasiment sûr de ne pas la gagner engendre une frustration. Mais, sur le marathon, la hiérarchie est ailleurs. Si vous êtes champion du monde du 100 mètres, le titre vous portera toute votre carrière. En marathon, c’est le chrono qui compte et qui crée la hiérarchie. Je pense que tous les Européens s’inscrivent dans cette quête-là. Demandez à un athlète s’il préfère faire 2 h 04 en terminant 10e ou gagner en 2 h 07. Il vous répondra qu’il préfère finir 10e.

Hassan Chahdi, l’un des meilleurs Français actuels, explique que courir à Paris est une manière de retrouver un peu l’ambiance des Jeux, l’été dernier, où il avait fini 20e…

Les JO ont créé un engouement assez extraordinaire pour le marathon en France. Quand la candidature de Paris a été retenue, tous nos athlètes voulaient faire ce marathon à domicile. Aujourd’hui, on est dans l’héritage des Jeux. Revenir à Paris, c’est renouer avec l’histoire olympique, qui a eu lieu il y a seulement huit mois.

Le marathon de Paris se déroule le même jour que la première édition des championnats d’Europe de running, à Bruxelles. Comment avez-vous géré cette concomitance des dates ?

C’est une nouvelle compétition dans le paysage du running [10 km, semi et marathon sont au programme ce week-end en Belgique, NDLR]. Le même jour, il y a trois marathons : celui des championnats d’Europe, celui de Paris et le marathon de Rotterdam. À la fédération, on aurait très bien pu protéger les intérêts de l’équipe de France et dire à nos athlètes : « Si vous ne faites pas les championnats, vous ne serez pas autorisés à courir ailleurs. »

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On n’a pas adopté cette stratégie. Pourquoi ? Parce que le marathon, ce n’est pas comme un 100 mètres que tu peux courir tous les cinq jours. Si tu veux te qualifier pour les Mondiaux de Tokyo [du 13 au 21 septembre], tu feras au maximum deux tentatives. Il faut vraiment cibler tes sorties, aller où tu as le plus de chances de te qualifier. C’est pour cela qu’on a laissé le choix à nos athlètes. Par exemple, Nicolas Navarro [16e et meilleur Français du marathon olympique de Paris 2024] a tenté un gros chrono à Barcelone le 16 mars. Il a échoué. Il a abandonné au 30e kilomètre et n’a pas connu la fatigue d’un marathon complet. Il a longtemps hésité avant de participer aux championnats d’Europe, où le parcours n’est pas entièrement plat, donc moins propice à de grandes performances. C’était une décision cornélienne pour lui : tenter un chrono dans la capitale ou aller en Belgique avec la perspective de décrocher une médaille.

Clémence Calvin* fait son retour ce dimanche en équipe de France après sa suspension pour dopage. Sa sélection pour les championnats d’Europe est-elle un choix purement sportif ?

C’est tout à fait ça. Tenir un autre raisonnement n’était pas possible. Il y a eu une affaire. Elle a purgé sa suspension, elle a recouru et rempli les critères de qualification pour les championnats d’Europe. Clémence prévoyait de faire le marathon de Rotterdam. Quand la Fédération l’a contactée pour Bruxelles, elle a d’abord répondu non. Après deux jours de réflexion, elle a choisi de revenir sur un championnat officiel pour tourner définitivement la page du passé.

Ce retour a-t-il suscité des commentaires ?

Je vous l’ai dit. L’affaire est terminée, elle redevient sélectionnable. On espère que ce retour va bien se passer et que tout le monde sera sur la même longueur d’onde. Clémence a droit à cette deuxième chance. g


*En 2019, juste avant d’être suspendue quatre ans pour s’être soustraite à un contrôle antidopage, Clémence Calvin avait couru le marathon de Paris en 2 h 23’41’’, une performance finalement jamais homologuée. Elle a repris la compétition l’an dernier.

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