Il n’a pas supporté la remise en liberté de son agresseur sexuel. En apprenant la nouvelle, seulement quelques jours avant son anniversaire, Yannis a mis fin à ses jours le 30 avril, rapporte France 3 Alpes. Il ne soufflera jamais ses 18 bougies. Le jeune homme de 17 ans, qui vivait en Haute-Savoie, avait peur de croiser « son bourreau », condamné en 2012 à cinq ans de prison ferme pour agression sexuelle et libéré en février. Il avait aussi « peur de ce qu’il fera aux autres », expliquait-il dans une story publiée sur le réseau Instagram.
L’agresseur a bénéficié d’un aménagement de peine après avoir manifesté un « bon comportement » en détention et a pu retourner chez lui, à seulement 3 km du domicile de Yannis et sa famille. Il n’était pas un inconnu, mais un ami de la famille, un ancien voisin. « On s’entendait très bien avec lui. Il jouait avec les enfants », témoigne Farid, la mère de Yannis à France 3.
Désormais, les parents de Yannis en appellent au ministre de la Justice Gérald Darmanin sur RTL : « Faites quelque chose. Merci beaucoup ». « J’ai de la haine envers ce système », s’emporte père de l’adolescent qui ne peut « pas tolérer ça ».
Il se dit « en colère » ne pas avoir été prévenu par la justice de la libération de l’individu et demande, sur BFMTV, la création d’une loi pour que les victimes et leurs familles soient mises au courant lorsque les agresseurs sortent de prison dans des cas de violences sexuelles sur des enfants. Un courrier aurait pourtant été envoyé par le juge d’application des peines en février pour prévenir Yannis et sa famille. Une lettre jamais reçue selon eux.




