
De retour en mer Méditerranée après plus de cinq mois de déploiement jusqu’en océan Pacifique, l’équipage de la frégate Alsace est encore sur le pont. C’est dans le port du Pirée, en Grèce, que le bâtiment de la Marine nationale a accueilli, lundi 14 avril, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées. Le ministre français a échangé avec son homologue grec, Nikos Dendias, pour signer un contrat de défense. « C’est un moment important de cette visite d’accueillir le ministre grec », s’est félicité Lecornu.
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Pour l’occasion, les deux responsables politiques ont signé un accord « pour la fourniture de 16 missiles Exocet du missilier européen MBDA », a déclaré le ministre grec de la Défense, Nikos Dendias, lors d’une conférence de presse commune. La vente de missiles antinavires n’est pas la première transaction en matière de défense entre les deux pays.
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Depuis 2020, la Grèce a commandé 24 avions de chasse français
En 2021, dans un contexte de grande tension entre Athènes et la Turquie, la France et la Grèce avaient signé un partenariat stratégique dans les domaines de la défense et de la sécurité. Celui-ci comprenait une commande de 24 appareils Rafale, puis de trois frégates de défense et d’intervention (FDI), baptisées Belharra à l’export, pour un montant total de plus de 5,5 milliards d’euros.
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Les deux pays avaient assorti leur accord d’une option pour l’achat d’une quatrième frégate, et le ministre français a indiqué lundi : « Le dossier de la quatrième frégate avance. » De son côté, Nikos Dendias assure que les deux pays ont « déjà une coopération étroite qui comprend les trois Belharra et une discussion autour de l’acquisition d’une quatrième ».
Ce dernier avait déjà indiqué vendredi que « dans nos intentions, il y a l’acquisition d’une quatrième frégate ». Alors qu’Athènes achète des armes à la France depuis près de cinquante ans, les Grecs sont les premiers Européens à avoir acquis le Rafale. Au total, depuis 2020, la Grèce a commandé 24 avions de chasse français.
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Mais le partenariat stratégique entre la France et la Grèce « ce n’est pas que des ventes d’armes, c’est avant tout une interopérabilité et des opérations communes. La Grèce est pour nous l’un des partenaires maritimes les plus importants dans les différentes opérations qui peuvent être menées », a expliqué hier Sébastien Lecornu. Ainsi, le groupe aéronaval français constitué autour du Charles de Gaulle, parti en novembre dernier depuis Toulon dans le cadre de la mission Clemenceau, est depuis ce lundi 14 avril en escale à Athènes.
Chaque année, ce sont aussi près de 150 actions de coopération qui sont réalisées entre les deux marines, avec notamment la participation commune à la mission européenne Aspides, qui vise à assurer la liberté de circulation en mer Rouge. « La Grèce et la France sont de grandes nations de commerce maritime, et donc la sécurité en Méditerranée orientale est une préoccupation majeure. On ne peut pas la déconnecter de la question de la sécurité du canal de Suez, du détroit d’Ormuz ou de Bab el-Mandeb. »
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