
L’influenceuse franco-algérienne Sofia Benlemmane a été condamnée à neuf mois de prison avec sursis pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre d’opposants au régime algérien sur ses comptes sur les réseaux sociaux, ce mardi 15 avril. Le tribunal correctionnel de Lyon a également retiré à l’activiste ses accès à ses comptes TikTok et Facebook. En outre, 200 heures de travail d’intérêt général lui ont été infligées.
Publicité
Sofia Benlemmane avait été accusée au début du mois de janvier, de même que trois autres influenceurs algériens, de promouvoir des discours haineux et de formuler des appels à la violence. Des « propos particulièrement graves, haineux, n’ayant aucune place dans la démocratie », avait décrit ce 18 mars le procureur, qui réclamait une peine d’un an de prison avec sursis.
La suite après cette publicité
350 000 personnes suivaient cette femme sans emploi de 54 ans sur TikTok et Facebook. Dans l’une de ses vidéos, Sofia Benlemmane avait insulté en direct une autre femme : « Nique ta mère, toi et ta France », « j’espère que tu seras tuée, j’espère qu’ils vont te tuer ». Des propos « renvoyés à l’emporte-pièce », selon l’avocat de l’influenceuse, qui avait fait valoir un contexte politique tendu entre Paris et Alger, sans lequel « elle ne se serait jamais retrouvée devant un tribunal ».
La suite après cette publicité
Le jour de son procès, la ressortissante franco-algérienne, habillée aux couleurs du drapeau algérien, a démenti toute « intention de passer à l’acte ». « Les mots ont dépassé ma pensée », s’est-elle justifiée. L’ancienne joueuse de football avait déjà eu un déboire judiciaire en 2001, lorsqu’elle avait été condamnée à sept mois de prison avec sursis pour avoir pénétré sur la pelouse du Stade de France avec un drapeau algérien lors d’un match amical France-Algérie.
Source : Lire Plus






