Sa bande-annonce a déjà été vue près de 160 millions de fois à travers le monde. C’est dire si la suite de The Last of Us est attendue. Près de trente mois après la diffusion d’une première saison magistrale, HBO nous livre sept nouveaux épisodes à engloutir à partir de demain. Nous retrouvons Ellie (Bella Ramsey) et Joel (Pedro Pascal) qui vivent désormais à Jackson, une ville fortifiée au cœur du Wyoming, où règne une paix relative. Derrière ses remparts, la vie semble avoir repris (presque) comme avant. Sauf que les assauts des monstres qui rôdent tout autour ne devraient pas tarder à arriver… Mais rembobinons.
Jusque-là, nous suivions les aventures de ce drôle de duo, une ado torturée et un vieux briscard qui traversaient des États-Unis en ruine dans l’espoir de rejoindre des scientifiques susceptibles de concevoir un vaccin. Sur leur route ? Des hordes de zombies infectés par un champignon (le cordyceps) et prêts à dévorer la moindre âme constituée de chair humaine. Au terme de leur périple, à l’hôpital des Lucioles, un groupe de résistants opposés au régime militaire, Joel disjonctait. Refusant que sa protégée, mystérieusement immunisée contre le parasite, soit sacrifiée pour trouver un remède, il décidait d’exécuter médecins et soldats afin de s’enfuir avec elle. Un choix qu’il prenait toutefois parti de lui cacher, scellant ainsi un mensonge qui hantera cette suite de bout en bout.
« La deuxième saison est beaucoup plus sombre, complexe et bouleversante », promet Isabela Merced, nouvelle venue au casting, qui interprète Dina, la meilleure amie d’Ellie – et peut-être même un peu plus… Déjà parce que les « infectés » semblent avoir évolué : alors qu’ils paraissaient jusque-là stupides et prévisibles, un nouveau variant du cordyceps les rend désormais bien plus coriaces à affronter. « On les appelle les “stalkers” [« harceleurs », NDLR]. Des prédateurs qui se cachent et traquent leur proie. Ils savent patienter, pour attaquer au moment opportun… C’est terrifiant ! » raconte, lors de l’avant-première à Paris, la comédienne de 23 ans vue dans Alien : Romulus (2024).
« Dina est, pour Ellie, un peu comme une sorte de guide »
Au sein de cette ville refuge entièrement construite pour la série (avec ses intérieurs, ses bars, ses rues), la relation entre Joel et Ellie s’est profondément tendue. Elle, qui a 19 ans, souffre d’un paternalisme écrasant et rêve d’émancipation, tandis que lui éprouve toutes les peines du monde à se remettre de ses actions passées. On apprend même qu’il suit une thérapie avec une psychiatre (brillamment incarnée par Catherine O’Hara) dans l’espoir de remonter la pente.
En outre, le premier épisode (le seul auquel la production nous a donné accès avant la diffusion de la série) est clairement une métaphore politique : la question qui l’anime est d’accueillir ou pas d’autres survivants au sein de Jackson, sans mettre en péril sa communauté. « Qu’est-on prêt à sacrifier pour le bien du groupe ? Ce sont des dilemmes éternels, profondément humains », confiait récemment Neil Druckmann, coscénariste de la série et créateur du jeu vidéo du même nom (en 2013), dont elle s’inspire.
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Une production XXL qui veut en mettre plein les yeux, une écriture qui s’annonce toujours aussi fine, des sensations fortes (merci les zombies !) et un suspense qu’on imagine déjà étouffant : après seulement soixante minutes de visionnage, on devine que cette suite de The Last of Us devrait remplir sans problème son cahier des charges.
D’autant plus qu’en bonus, la belle relation entre notre héroïne et sa nouvelle amie apporte une humanité et une émotion qui manquait parfois à la première saison. « Dina, pour Ellie, c’est un peu comme une lumière, une sorte de guide, souligne Isabela Merced. Elle l’aide à comprendre ce qu’elle ressent autant qu’à s’intégrer avec les autres. Sans Dina, Ellie serait totalement isolée. Elle joue donc un rôle clé. » Mais l’aventure, cette fois manifestement plus sédentaire pour les personnages, pourrait souffrir de la comparaison avec les débuts, tant la traversée d’Ellie et Joel d’une Amérique dévastée, la peur au ventre et les armes à la main, était à couper le souffle. Une première saison culte, si profonde qu’elle aurait pu se suffire à elle-même. Mais attendons la suite…
« The Last of Us » (saison 2) de Neil Druckmann, avec Pedro Pascal, Bella Ramsey, Isabela Merced. Sept épisodes de 60 minutes. Disponible demain.
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