L’essentiel
- Une cabine de téléphérique reliant Castellammare di Stabia au mont Faito s’est effondrée jeudi après-midi dans la région de Naples faisant quatre morts et un blessé grave.
- L’accident serait dû à la rupture d’un câble alors que l’installation avait rouvert il y a dix jours. Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes.
- Une seconde cabine restée suspendue au-dessus du vide a été sécurisée par les secours malgré le brouillard et le mauvais temps mobilisant plus de cinquante pompiers.
En Italie, une chute brutale dans le vide a coûté la vie à quatre personnes. Jeudi après-midi, la cabine d’un téléphérique reliant Castellammare di Stabia au mont Faito, dans la région de Naples, s’est effondrée après la rupture d’un câble. Quatre personnes ont été tuées et une cinquième personne, grièvement blessée, a été hospitalisée. Les circonstances exactes de l’accident restent à éclaircir, alors qu’une enquête judiciaire est en cours.
Que sait-on de ce terrible drame ?
L’accident s’est produit alors que la cabine descendait vers la ville, à une faible hauteur du sol. Une seconde cabine, avec 16 passagers, était à l’arrêt sur le mont Faito, suspendue au-dessus d’un ravin. Les occupants de la cabine basse ont tous pu être évacués rapidement.
L’intervention a mobilisé d’importants moyens, avec plus de 50 pompiers engagés. Dans un communiqué diffusé jeudi soir sur Telegram, les secours ont dressé un premier bilan. En revanche, « le mauvais temps et le brouillard en altitude ont empêché de secourir rapidement les passagers de la seconde cabine », ont précisé les pompiers. Des opérations sont toujours en cours pour sécuriser cette cabine et éviter « qu’elle ne glisse vers la vallée ».
Une enquête judiciaire en cours
Le parquet local a ouvert une enquête pour déterminer les causes de la rupture du câble. Aucune hypothèse n’est écartée à ce stade : défaillance technique, négligence humaine, ou défaut de maintenance. L’installation, mise en service en 1952, avait récemment rouvert au public. Le président de l’entreprise gestionnaire, Umberto de Gregorio, s’est exprimé dans la soirée, visiblement bouleversé par le drame : « Le téléphérique a rouvert il y a 10 jours avec toutes les conditions de sécurité requises par la réglementation », a-t-il assuré. « Ce qui s’est passé aujourd’hui est une tragédie inimaginable, imprévisible, sur laquelle il faudra bien sûr faire la clarté. »
Sur le plan politique, les réactions n’ont pas tardé. En déplacement officiel à Washington, la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni a fait part de sa solidarité. Dans un communiqué transmis par ses services, elle a déclaré : « Je souhaite exprimer au nom du gouvernement italien et en mon nom personnel, ma proximité et mes plus sincères condoléances aux familles des victimes et aux blessés. »
Que va-t-il se passer maintenant ?
Les experts techniques sont attendus sur place pour établir les responsabilités. L’ensemble du système du téléphérique sera inspecté. La priorité pour les autorités est de garantir la sécurité des passagers encore bloqués et de prévenir tout nouveau risque.
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Ce n’est pas la première fois qu’un accident frappe cette ligne. En 1960, déjà, une chute de cabine y avait causé la mort de quatre personnes. Le drame de jeudi intervient également moins de quatre ans après la catastrophe de Stresa, dans le Piémont, où 14 personnes avaient trouvé la mort en mai 2021 dans la chute d’un autre téléphérique. Et en 1998, un avion militaire américain volant à basse altitude avait sectionné un câble dans les Dolomites, tuant 20 passagers.




