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Guerre en Ukraine : pourquoi la paix n’avance pas



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20 Avr 2025
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Guerre en Ukraine : pourquoi la paix n’avance pas
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C’était il y a deux mois. Pour la première fois depuis l’invasion russe de l’Ukraine, un président américain parle au téléphone avec le président russe. Nul doute que dès cette époque, Donald Trump a déjà tiré un trait sur sa promesse de campagne d’arrêter la guerre en Ukraine en 24 heures. Un propos remisé, on a l’habitude avec Trump, au rayon de ce langage emphatique qui marque davantage une intention forte qu’il ne désigne un objectif concret. À cette époque, le président américain semble encore convaincu que provoquer un revirement complet de la position américaine sur l’Ukraine suffira pour convaincre Vladimir Poutine de mettre un terme à la guerre.

Depuis, un autre coup de fil a été passé entre les deux présidents, 90 minutes, le mardi 18 mars. La conversation avait par moments un ton étonnamment léger. On a parlé hockey sur glace et même esquissé l’idée de la construction d’une tour Trump à Moscou. Mais surtout, il fut décidé d’un arrêt des frappes russes sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes pendant un mois, d’un échange de prisonniers entre Ukrainiens et Russes et de l’ouverture de négociations sur une éventuelle fin du conflit. En parallèle, un intense travail des émissaires a lieu en coulisses, à Djeddah en Arabie saoudite, puis à Istanbul en Turquie, avec, pour couronner le tout, pas moins de trois voyages à Moscou de Steve Witkoff, l’homme de Trump pour l’Ukraine et le Moyen-Orient, et un déplacement, le premier pour un officiel russe depuis 2022, de Kirill Dmitriev, l’émissaire de Poutine, à Washington.

Des « nuances » de taille

Pour parvenir à ses fins et arrêter la guerre, Donald Trump a d’abord cherché à faire pression sur Volodymyr Zelensky. Le 28 février – comment oublier cette scène ? –, le président ukrainien était humilié par le tandem Trump-Vance en direct du Bureau ovale. Le surlendemain, les Américains arrachaient aux Ukrainiens un accord de cessez-le-feu de trente jours. Ceux-ci renoncent, cela va sans dire, à rejoindre l’Otan, un casus belli pour les Russes. Satisfait, Steve Witkoff part aussitôt à Moscou, où Poutine le fait longuement patienter avant de le recevoir, afin de bien montrer qui a les cartes en main. Witkoff, c’est le lien direct vers Trump, une sorte de double, le président russe le sait parfaitement. Tous deux sont des magnats de l’immobilier qui se connaissent depuis qu’ils ont laissé leur empreinte sur la « Skyline » de Manhattan.

À propos de Trump et de leur rencontre, Witkoff déclarait à Tucker Carlson : « Mon Dieu, je veux être lui. Je ne veux pas être l’avocat. Je ne veux pas être le scribe. Il était pour moi le Michael Jordan de l’immobilier. » Comme toujours avec Trump, la loyauté prime sur les compétences, l’essentiel étant de faire coïncider diplomatie et intérêts économiques. Appliqué à l’Ukraine, ça donne des choses déroutantes parfois, comme lorsque Witkoff dit encore à Carlson : « Ce qu’il faut éviter, c’est le risque d’une action nucléaire, même tactique, même si ce n’est pas une grosse explosion de bombe, peu importe. Même une seule bombe nucléaire tactique suffirait à faire chuter les marchés boursiers du monde entier… »

Auprès de Poutine, qui n’est pas toujours insensible à la flatterie, la pommade fait difficilement effet. Même si, avec Kirill Dmitriev aux commandes de la négociation côté russe, le président russe a désigné quelqu’un qui appartient au même monde que les deux New-Yorkais. Président du Fonds russe d’investissement direct, c’est aux États-Unis que Dmitriev a appris la finance dans sa jeunesse. Pour l’instant, le président russe veut scénariser le moment où il annonce qu’il accepte le cessez-le-feu. Il dit accéder à la demande de Trump, « mais avec certaines nuances ».

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Si Trump le veut, il peut précipiter la défaire de l’Ukraine

Depuis, ce sont ces « nuances » qui font traîner l’affaire en longueur. Et certaines sont de taille. Il y a d’abord la réalité sur le terrain où, d’après le chef d’état-major ukrainien, Oleksandr Syrsky, « les Russes ont démarré leur offensive de printemps ». On évoque une possible percée sur le front avant juin. Mais là encore, Trump a des cartes en main. S’il décide un retrait américain total, il peut précipiter la défaite de l’Ukraine. Sans les Américains aux commandes ou dans la cabine de pilotage, l’Ukraine ne pourra pas tenir. Personne, et surtout pas l’Europe, n’a les moyens de les remplacer.

Dans l’esprit des Russes, « toute négociation doit d’abord s’attaquer aux causes profondes du conflit ». Un principe qui bloque tout en réalité. Car la Russie a déjà profité de l’empressement des Américains pour faire monter les enchères. L’humiliation de Zelensky leur a prouvé que, comme eux, Trump aimerait se débarrasser du président ukrainien. D’où l’idée des élections présidentielles qui revient sans cesse. D’où l’activisme soudain de certains personnages comme Valeri Zaloujny qui, depuis son exil sous forme d’ambassade à Londres, diffuse de plus de plus de communiqués dont la forme ne laisse guère de doute sur les intentions. L’ancien chef d’état-major ukrainien se sait populaire. Les Ukrainiens n’ont cependant pas tourné le dos à Zelensky. Mais la situation du pays joue désormais contre lui avec l’accumulation des morts, le traitement des opposants et surtout, les kidnappings d’hommes en âge de combattre un peu partout dans le pays qui écornent son prestige. Face à la pénurie d’hommes, l’Ukraine en est réduite dans certains cas à entraîner des enfants d’à peine plus de 10 ans…

Obsédé par Zelensky

Lundi dernier, Donald Trump en remet une couche sur Zelensky, affirmant, contre l’évidence, que c’est lui qui a commencé cette guerre. « Il cherche toujours à se procurer des missiles. Écoutez, lorsque vous commencez une guerre, vous devez savoir que vous pouvez l’emporter. Vous ne commencez pas une guerre contre quelqu’un vingt fois plus grand que vous et puis espérez que les gens vous livrent des missiles », glisse-t-il dans le Bureau ovale au moment où il reçoit le président du Salvador, Nayib Bukele, l’homme qui enferme les narcos dans sa superprison. Trump profite toujours lorsqu’il est en position de force pour balayer les obstacles et écraser les faibles. Le président ukrainien revient chez lui de manière obsessionnelle, un peu comme s’il lui faisait payer les réticences de Poutine envers le cessez-le-feu. Trump se retourne contre Zelensky dont il aimerait qu’il cède davantage et derrière qui il voit s’affirmer cette Europe qu’il déteste incarnée par Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen et Keir Starmer.

La guerre en Ukraine domine tout, sur fond de guerre tarifaire et de hausses des droits de douane américains, qui ne font finalement qu’aggraver les tensions internationales

C’est dans ce contexte que le secrétaire d’État américain Marco Rubio a débarqué jeudi dernier à Paris, accompagné de Steve Witkoff. Ce n’était pas pour parler de l’éventuelle reconnaissance en juin prochain de l’État palestinien par la France, dernière trouvaille du président français depuis son retour d’un voyage en Égypte. Encore que, la situation au Proche-Orient et le dossier du nucléaire iranien figuraient au menu de la rencontre entre Rubio, Emmanuel Macron et Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères. Rubio et Witkoff sont à Paris pour l’Ukraine. C’est elle qui domine tout, sur fond de guerre tarifaire et de hausses des droits de douane américains, qui ne font finalement qu’aggraver les tensions internationales.

Hasard ou coïncidence, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, était à Washington pour rencontrer le secrétaire américain de la Défense, Pete Hegseth. Le communiqué américain est assez clair. Il s’agit de « faire avancer l’objectif du président Trump de mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine et d’arrêter la tuerie ». D’ici à penser que Trump considère les positions française et anglaise d’aide à l’Ukraine comme un obstacle à la paix, il n’y a qu’un pas, que les Américains n’hésiteront pas à franchir s’ils n’ont pas gain de cause et que l’Europe ne rentre pas dans le rang.

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