
« J’espère que l’Europe va retrouver sa grandeur », a assuré Donald Trump, en accueillant jeudi dernier à la Maison-Blanche la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, dans un contexte de fortes tensions entre les États-Unis et l’Union européenne autour des droits de douane. Le président américain a tancé ses partenaires d’outre-Atlantique, en particulier, sur la thématique de l’immigration : « L’Europe a beaucoup de problèmes principalement à cause de l’immigration, a-t-il estimé. Je pense qu’ils vont devoir être plus intelligents ; l’Europe a été frappée à cause de sa politique migratoire. » Et de citer son hôte en modèle : « La Première ministre (italienne, NDLR) a une position très ferme sur l’immigration et je lui ai dit : “J’aimerais que davantage de personnes suivent votre exemple”. »
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Giorgia Meloni, qui a fait de la lutte contre l’immigration clandestine l’un de ses chevaux de bataille, a obtenu des résultats en la matière : son ministre de l’Intérieur a fait état d’une baisse de 60 % des arrivées irrégulières en 2024 par rapport à l’année précédente, et de 38 % par rapport à 2022. Une évolution attribuée à diverses mesures de durcissement des conditions d’entrée, telles que le renforcement des peines pour les passeurs et la restriction du droit de travailler pour certains migrants, ainsi qu’à la signature d’accords diplomatiques avec les autorités tunisiennes et libyennes.
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Le président américain n’est lui-même pas en reste dans ce domaine : depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a d’ores et déjà pris de nombreuses mesures pour dissuader les entrées illégales et renvoyer les clandestins dans leur pays d’origine. Outre de vastes opérations d’expulsion, Washington a brandi des menaces commerciales pour inciter certains pays à accepter le rapatriement de leurs ressortissants en situation irrégulière sur le sol américain, a révoqué les visas des Soudanais du Sud pour des raisons similaires et a décidé de transférer des migrants dans la prison militaire de Guantanamo, à Cuba.
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Une fermeté que l’administration Trump aimerait voir appliquée à l’ensemble du monde occidental : le vice-président des États-Unis, J.D. Vance, a sermonné à plusieurs reprises les Européens sur le « suicide civilisationnel » que commettrait le vieux continent en tolérant une immigration de masse, tandis que le patron du département de l’Efficacité gouvernementale, le chef d’entreprise milliardaire Elon Musk, apporte son soutien aux partis anti-immigration en Europe et pointe, entre autres, le risque de « guerre civile » au Royaume-Uni.
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