On ne s’y attendait pas : l’exposition consacrée à l’ours en peluche au musée des Arts décoratifs va emballer les enfants et surtout bouleverser les parents nostalgiques du doudou de leur jeunesse ! Elle est située au troisième étage, précisément où a eu lieu l’hommage à Antoine de Saint-Exupéry et à son chef-d’œuvre, Le Petit Prince, en 2022, onze salles en enfilade pour découvrir la fabuleuse trajectoire de cette véritable icône des chambres à coucher, en puisant dans la collection de jouets de l’institution riche de 15 000 pièces, dont 400 ours.
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Des prêteurs ont été sollicités, notamment le Louvre, la Bibliothèque nationale de France, le Victoria and Albert Museum de Londres, le musée Steiff à Giengen an der Brenz, en Allemagne, du nom de celle qui a fabriqué le premier spécimen en peluche en 1902, Margarete Steiff. On ne trouve pas seulement un échantillon de ces mascottes qui ont traversé le temps sans prendre une ride, mais aussi toutes sortes de documents et d’objets pour revenir sur les origines du mythe et son évolution : tapisseries, affiches, estampes, gravures, lithographies, manuscrits, livres, cartes postales, photographies, installations, projections, œuvres d’artistes contemporains comme Annette Messager… Nounours, Colargol, Winnie ou Paddington : ils sont tous là, même cette modeste figurine fabriquée par des soldats dans les tranchées avec les moyens du bord, ou ce Teddy Bear en mohair rembourré et affublé d’un masque à gaz, datant de 1939-1945.
Parmi les chocs esthétiques, Otto (1999), du dessinateur Tomi Ungerer, qui raconte le traumatisme de la Shoah et la Seconde Guerre mondiale par la voix du jouet. Même les particuliers ont apporté leur pierre à l’édifice, arborant fièrement lors d’un diaporama les images et les fiches d’identité de leur ours si cher à leur cœur.
« Mon ours en peluche ». Jusqu’au 22 juin. madparis.fr
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