
Le coût réel de l’immigration médicale commence à peser lourd à tous les étages du système de santé… Dans une note exclusive révélée par Marianne, le « Laboratoire de la République », dirigé par Jean-Michel Blanquer, dresse un constat alarmant, en particulier sur les effets du dispositif de régularisation des étrangers gravement malades.
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Mis en place en 1998, ce titre de séjour temporaire permet à une personne en situation irrégulière d’obtenir une protection, le temps de son traitement, lorsque celui-ci n’est pas disponible dans son pays d’origine. Problème : avec le temps, son champ d’application s’est considérablement élargi…
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Initialement réservé aux personnes étrangères gravement malades, le dispositif s’adresse aujourd’hui à tous ceux dont le besoin médical est non accessible dans leur pays d’origine – y compris pour des situations qui ne relèvent plus de l’urgence vitale. Marianne cite notamment le cas d’une ressortissante de Djibouti souhaitant obtenir une PMA pour un sixième enfant, au titre du droit au traitement, alors même que son dossier avait été jugé défavorable par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii).
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Cette générosité attire. Certains patients viendraient désormais en France spécifiquement dans l’espoir d’être soignés gratuitement, parfois aiguillés par des réseaux de passeurs qui n’hésitent pas à menacer directement les soignants : « Il est arrivé que des passeurs aient vendu l’espoir d’un traitement gratuit en France », témoigne un oncologue sous couvert d’anonymat auprès de nos confrères. « On se retrouve avec des malades qui ont payé jusqu’à 50 000 € pour venir se faire soigner ici. »
Entre 2017 et 2024, plus de 220 000 demandes d’accès au titre « étranger malade » ont été déposées, avec un taux moyen d’acceptation de 58 %, selon l’Ofii. Ces demandeurs viennent majoritairement d’Afrique subsaharienne, du Maghreb et d’Europe de l’Est, mais aussi des États-Unis, où la couverture sociale est bien maigre par rapport à la France.
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Certains nécessitent des traitements particulièrement lourds… et coûteux. Selon des données internes de l’Ofii, un traitement contre l’amyotrophie spinale peut atteindre 420 000 euros par an par patient et un traitement pour l’hémophilie 190 000 euros, lorsque celui d’un cancer de l’intestin avoisine les 133 000 euros.
Selon l’hebdomadaire, en 2024, dans la catégorie des médicaments les plus chers, plus de 250 patients étrangers possédant un titre « étranger malade » auraient bénéficié de soins. Le montant global ? 16 millions d’euros, soit environ 64 000 euros par patient. Un effort considérable pour un système hospitalier déjà exsangue – d’autant que ces bénéficiaires, pour la grande majorité en situation irrégulière, ne cotisent pas à la Sécurité sociale française. Pire : cette somme ne couvrirait même pas l’intégralité du coût du dispositif titres de séjour pour soins, qui n’a encore jamais été quantifié…
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