
Ce mercredi 23 avril, la justice a tranché en faveur du rétablissement du contrat du lycée Averroès avec l’État. Le tribunal administratif de Lille a rejeté les accusations de « manquements graves aux principes fondamentaux de la République » dénoncées par la préfecture. Au grand dam du président Les Républicains (LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qui avait engagé un bras de fer avec l’école musulmane en 2020, en l’accusant d’avoir reçu des fonds d’une fondation qatarienne en 2014… Mais pour le plus grand bonheur des Insoumis.
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« Victoire du droit et de la justice contre les islamophobes ! », s’est ainsi réjoui le parlementaire du Nord Aurélien Le Coq. « Cela met fin à un déferlement de haine islamophobe inédit contre cet établissement et son personnel de la part de l’État », a salué sur X son camarade Thomas Portes. « Le traitement aussi exceptionnel que brutal réservé à l’établissement privé musulman par le préfet du Nord était infondé et discriminatoire, a de son côté déclaré Paul Vannier. Il faut maintenant faire toute la lumière sur ce scandale dont les commanditaires ont occupé les plus hautes fonctions de l’appareil d’État », selon le député mélenchonniste.
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« Contre toutes les calomnies, nous avons eu raison de dénoncer un acharnement de la préfecture contre cet établissement, contre l’honneur de ses équipes, et contre l’État de droit, s’est aussi félicité David Guiraud. Cet acharnement à briser cet établissement privé musulman était d’autant plus choquant à l’heure où d’autres établissements privés comme Bétharram sont restés ouverts et non contrôlés pendant 50 ans alors que l’on parle de 150 plaintes pour violences et violences sexuelles sur des enfants. »
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Un « deux poids deux mesures » également dénoncé par la cheffe de file des Insoumis à l’Assemblée, Mathilde Panot. « L’islamophobie subie par cet établissement, sa direction et ses membres de la part de l’État est sans commune mesure. Les responsabilités doivent être établies. Ce est insupportable en République », a-t-elle fustigé.
De l’autre côté de l’échiquier politique, le président LR de la région Hauts-de-France a demandé à l’État de faire appel de cette décision « au vu de la gravité des faits mis en lumière lors de la procédure ». D’ici là, « la Région ne reprendra pas le financement du lycée », a précisé Xavier Bertrand.
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