
François Burgat fait face à la justice. L’ex-directeur de recherche au CNRS et ancien dirigeant de l’Institut français du Moyen-Orient était jugé pour apologie du terrorisme au tribunal d’Aix-en-Provence ce jeudi 24 avril, rapporte Le Parisien. Huit mois de prison avec sursis et une amende de 4 000 euros ont été requis contre lui.
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Cet islamologue et politologue était dans le viseur de la justice après avoir réitéré plusieurs fois son soutien au Hamas sur les réseaux sociaux. Le substitut du procureur de la République d’Aix-en-Provence, Emmanuel Merlin, a aussi demandé la suspension de son compte X pour une durée de six mois, ainsi que deux ans d’inéligibilité.
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Le 9 juillet 2024, François Burgat avait été placé en garde à vue durant sept heures après une plainte de l’Organisation juive européenne (OJE), qui avait été rejointe par Avocat Sans Frontière et la Licra, qui s’étaient portés partie civile. Cette année-là, le chercheur retraité âgé de 77 ans avait démenti les accusations de viols et d’agressions sexuelles commises le 7 octobre 2023 par des terroristes du Hamas. En réponse à la chercheuse Florence Bergeaud-Blackler, François Burgat avait assuré avoir « infiniment plus de considération pour les dirigeants du Hamas que pour leurs homologues israéliens ».
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Malgré sa garde à vue, le chercheur a ensuite multiplié les tweets. Il avait d’ailleurs contesté la peine de 15 ans de réclusion criminelle contre l’imam intégriste Abdelhakim Sefrioui. Ce dernier avait diffusé la vidéo mettant en cause le professeur d’histoire Samuel Paty. Il avait aussi écrit « nous sommes tous des terroristes », après la condamnation de Sefrioui et de Brahim Chnina dans le cadre du procès sur l’assassinat de Samuel Paty. Cette publication a fait l’objet de nombreux signalements Pharos.
« Si nous sommes associés au crime des gens que nous avons critiqués, nous sommes tous des terroristes », a insisté François Burgat à l’audience ce jeudi, en assurant que de nombreux juristes étaient de son avis. « Quand on est chercheur, du CNRS, on a une responsabilité particulière », a répliqué l’avocate de l’OJE. Le tribunal correctionnel a placé le jugement en délibéré au 28 mai prochain.
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