On en sait plus sur les circonstances du drame, ce vendredi, au lendemain de l’attaque meurtrière au collège-lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes. Le procureur de la république de Nantes, Antoine Leroy, a pris la parole pour communiquer les derniers éléments de l’enquête.
Jeudi, un adolescent de 16 ans a tué une élève de l’établissement d’un coup de couteau, blessé trois autres personnes, avant d’être maîtrisé par un responsable informatique. Le jeune le plus gravement blessé est maintenant hors de danger, a indiqué le procureur. D’abord mis en garde à vue, il a été interné en psychiatrie dans la soirée.
La première victime poignardée 57 fois
Masqué, « il s’en prend immédiatement et exclusivement à une seule personne, la jeune fille [de 15 ans] qui décédera des suites des coups de couteau », relate Antoine Leroy, revenant sur le déroulé des faits. Un nombre considérable de coups de couteau : la victime a été poignardée 57 fois. Il a ensuite blessé trois autres personnes dans une salle de classe, puis, après une altercation avec un adulte en charge de l’informatique, a pu être maitrisé dans le couloir puis par la police qui est rapidement arrivée sur les lieux.
Avant son passage à l’acte, il a écrit quelques phrases au mur et s’est scarifié au couteau sur le font, rapporte le procureur. Le suspect avait envoyé un document par mail, sorte de manifeste confus. Il revenait sur les méfaits des « violences sociales », une « société de l’information totalitaire » ou encore des questions d’écologie. « La qualité de la prose peuvent questionner sur son auteur », relève Antoine Leroy. Les services de police ont retrouvé une réplique de pistolet dans le sac à dos et son téléphone.
« Aucun mobile » certain ne peut être avancé
Dotée d’une personnalité « complexe », le mis en cause vit seul avec sa mère, « qui avait jugé opportun de le faire rencontrer du personnel éducatif de la maison des adolescents de Nantes », rapporte le procureur. Il nourrissait une « fascination pour Hitler » et entretenait des « idées suicidaires », mais ne faisait pas l’objet de harcèlement particulier selon ses propres dires. Les premiers éléments de l’enquête écarte la piste d’une relation affective. La victime était « la seule personne avec qui il entretenait de bonnes relations au sein du lycée, indique Antoine Leroy.
En l’état il n’y pas d’élément déclencheur qui permette de comprendre » ce passage à l’acte. « Il n’y a absolument aucun mobile susceptible d’être évoqué d’une façon certaine », insiste le procureur.
Antoine Leroy indique enfin que le jeune homme mis en cause va être pris en charge par une unité psychiatrique. Il laisse la porte ouverte à une reprise de la garde à vue, après des soins, lorsque les médecins donneront leur feu vert.





