
« La condition pour que nous vivions bien ensemble, c’est de ne pas importer les conflits qui arrivent de l’extérieur. » Voilà le discours qu’entonnait Jean-Luc Mélenchon lors d’un entretien sur Europe 1, le 17 septembre 2017. À cette occasion, le leader insoumis avait tenu des propos qui détonnent par rapport à son discours actuel. L’ex-socialiste n’en a en effet pas toujours été un fervent défenseur de la cause palestinienne… « Ici, c’est la Seine, pas le Jourdain », lâchait à l’époque celui qui appelle désormais à « mettre des drapeaux palestiniens partout ».
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Le sort des Gazaouis n’a pas toujours autant ému le chef de La France insoumise, rappellent certains de ses anciens proches. « En 30 ans de militantisme avec Jean-Luc Mélenchon, je ne l’ai jamais vu s’intéresser au conflit israélo-palestinien », affirme ainsi Raquel Garrido dans le dernier numéro de l’émission « Complément d’enquête » sur France 2. « Il s’est toujours bien gardé de s’en mêler », assure l’ancienne élue LFI, évoquant une « transformation très récente dans son discours ».
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Pourquoi le candidat à la présidentielle en fait-il donc aujourd’hui la « mère de toutes les batailles », selon la formule de son ancienne collaboratrice ? Serait-ce un gage en faveur d’une partie de son électorat, particulièrement sensible à la cause des Palestiniens ? La France insoumise est régulièrement accusée par ses détracteurs de cibler la communauté musulmane par électoralisme. Pour rappel, le parti a recueilli les voix de plus de 60 % des Français de confession islamique aux élections européennes, selon un sondage Ifop pour La Croix daté du 9 juin.
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Bascule idéologique, accusations de harcèlement… L’enquête de France 2 sur Jean-Luc Mélenchon aborde bien des facettes du septuagénaire, qui continue, bien qu’il ne dirige plus officiellement son mouvement, à tirer les ficelles. Dix mois après son éviction de La France insoumise, la députée Danielle Simonnet a notamment divulgué à nos confrères des messages de Jean-Luc Mélenchon qu’elle qualifie de « violents et menaçants ».
Des accusations niées par Mathilde Panot, invitée par la chaîne, qui a tenté de redorer le blason de son mentor sur plusieurs dossiers : l’affiche contre Cyril Hanouna aux allures de propagande antisémite, la mise en examen de Sophia Chikirou pour corruption dans l’affaire de ses comptes de campagne ou encore le fichage de militants n’adhérant pas à sa ligne.
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En dépit des polémiques, l’insoumis conserve un socle inébranlable de 13 % d’intentions de vote au premier tour, selon un récent sondage Harris Interactive, demeurant ainsi le mieux placé à gauche dans la course à l’Élysée.
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