
Invité surprise. Convié par Emmanuel Macron, Chems-eddine Hafiz assistera ce samedi matin aux obsèques du pape François, aux côtés de chefs d’État et de souverains du monde entier. Depuis Rome, où il s’est rendu à bord de l’avion présidentiel, selon les informations du Parisien, il salue la mémoire d’un homme qui « tendait la main à l’islam ».
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« Sa mort est une immense perte pour tout le monde et aussi pour nous, les musulmans. Car c’était une voix qui s’imposait, dans le cafouillis actuel de positions extrêmement clivantes au sujet de l’islam. Le pape François rappelait toujours cette notion de fraternité entre nous, en martelant d’arrêter de nous opposer systématiquement », regrette le recteur de la Grande Mosquée de Paris auprès de nos confrères.
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Lors de leur dernière rencontre au Vatican, en février dernier, Chems-eddine Hafiz avait proposé d’organiser une grande rencontre annuelle à Paris entre catholiques et musulmans, « au nom de tous les musulmans d’Europe ». Une idée à laquelle le souverain pontife s’était montré « extrêmement favorable ». Le patron de la Grande mosquée se remémore également un geste fort : « Je lui avais offert une traduction du Coran. Il avait pris le livre et l’avait embrassé plusieurs fois. J’en ai pleuré. »
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Physiquement affaibli lors de cette entrevue, le pape François s’était montré, selon lui, « d’une intensité rare, toujours déterminé à poursuivre son travail ». Chems-eddine Hafiz dit aujourd’hui espérer que son successeur saura préserver ce lien entre l’Église et le monde musulman : « Nous ne sommes pas des adversaires. Pour tous les musulmans, l’Église est une boussole. »
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