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Les 7 prisons françaises les plus redoutées



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26 Avr 2025
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Les 7 prisons françaises les plus redoutées
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Depuis plusieurs jours, le monde pénitentiaire français est la cible d’une vague sans précédent d’attaques : tags, incendies criminels, et même tirs de kalachnikov. « Des agents pénitentiaires et des centres de détention ont de nouveau été pris pour cibles dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 avril », a annoncé sur X Gérald Darmanin, ministre de la Justice. « Les faits sont nombreux depuis dix jours. Ils sont récents et sans doute coordonnés. Il y en a eu 65 en France, dans une trentaine de départements : un tiers des départements ont connu des faits, des incendies criminels visant des établissements pénitentiaires ou des domiciles d’agents pénitentiaires », a déclaré de son côté Bruno Retailleau.

Si, pour l’heure, aucune preuve ne démontre un lien direct avec la loi « narcotrafic », le ministre de l’Intérieur estime que l’hypothèse d’une tentative de déstabilisation en lien avec cette dernière est la plus probable. « Quand on voit la configuration des choses, que ça survient juste après la loi narcotrafic… il y a un lien qui paraît assez évident. Le Parquet national antiterroriste nous le confirmera peut-être, mais on voit bien qu’il s’agit d’une action très, très coordonnée », a-t-il assuré.

Si les auteurs restent encore introuvables, les revendications, elles, sont bien connues : la « Défense des droits des prisonniers français » (DDPF) est systématiquement revendiquée aux abords des prisons ciblées. Cela intervient alors que les prisons françaises n’ont jamais compté autant de personnes incarcérées. Au 1er février, selon les chiffres du ministère de la Justice, la surpopulation carcérale atteignait 130,8 %. Le seuil des 80 000 détenus a été franchi pour la première fois au 1er novembre 2024 (80 130 personnes incarcérées).

Au total, la France compte près de 190 centres pénitentiaires. Parmi eux, certains sont réputés particulièrement redoutés. Entre surpopulation, violences et détenus célèbres, ces établissements incarnent les zones les plus sensibles du système carcéral français. Le JDD vous présente le classement (non exhaustif) des sept centres pénitentiaires les plus violents de France.

7. Majicavo, Mayotte

« En remettant ma démission, je souhaite attirer l’attention sur cet établissement et ainsi contribuer, à ma modeste mesure, à améliorer les conditions de travail des personnels et les conditions de vie des détenus », déclarait en octobre dernier Nicolas Jauniaux, directeur de la prison, en poste depuis janvier 2024. Ce souhait de quitter l’établissement a été formulé alors que Majicavo est la prison française la plus surpeuplée avec, au 1er décembre 2024, 369 détenus pour 114 places – soit un taux de densité carcérale de 323 % !

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Une mutinerie nécessitant l’intervention du GIGN

La décision de l’ancien directeur est également intervenue quelques semaines après une mutinerie d’une centaine de détenus, qui avait nécessité l’intervention du GIGN. Le 28 septembre, lors de la réintégration des détenus présents dans la cour vers leurs cellules, un surveillant gradé avait été agressé, ses clefs et son émetteur-récepteur arrachés. S’il avait pu se mettre à l’abri, un second surveillant avait, lui, été pris en otage dans la cour de promenade.

Mais les violences touchent aussi les relations entre détenus. En 2016, un prisonnier a tué son voisin de cellule. Le corps, retrouvé le lendemain matin par les gardiens, gisait sur son lit : la victime aurait été étranglée à l’aide d’un coussin. En 2020, au cœur de la pandémie de Covid-19, Majicavo avait également abrité un important cluster, provoquant la colère du personnel de l’établissement.

6. Les Baumettes, Marseille

C’est l’une des prisons les plus célèbres de France. Situé dans le 9ᵉ arrondissement de Marseille, le centre pénitentiaire des Baumettes a été construit à partir de 1933 et fait régulièrement la une de l’actualité. En octobre dernier, un homme a été tué par un codétenu dans sa cellule : ce dernier l’a égorgé et « quasiment décapité », à l’aide d’un bol en faïence brisé, selon Jessy Zagari, délégué du syndicat FO Pénitentiaire. Ce meurtre n’est pas un cas isolé dans cet établissement qui peut accueillir plus de 500 détenus, et affichait, en 2025, une surpopulation carcérale d’environ 200 %.

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En janvier dernier, un détenu corse, récemment arrivé aux Baumettes, avait lui aussi été retrouvé mort dans sa cellule. En 2014, c’est la directrice de l’époque qui avait été prise en otage par un détenu dans son bureau, durant plusieurs heures — une première dans l’histoire de la prison. L’établissement a vu passer de nombreux détenus particulièrement dangereux. Parmi eux : Christian Ranucci, le malfaiteur Albert Spaggiari, ou encore les célèbres parrains du milieu marseillais, Tany Zampa et Francis le Belge.

5. Moulins-Yzeure, Allier

S’étendant sur 17 hectares, le centre pénitentiaire de Moulins-Yzeure, en région Auvergne-Rhône-Alpes, a longtemps été considéré comme le plus sécurisé de France – voire d’Europe. Il accueille des détenus parmi les plus dangereux du pays : figures du grand banditisme, terroristes, ou tueurs en série. Patrice Alègre, Pierre Bodein ou encore Guy Georges y purgent notamment leur peine. L’établissement fait régulièrement la une de l’actualité.

Promenade qui vire à la révolte

En novembre dernier, un infirmier stagiaire a été pris en otage par un détenu qui l’aurait ligoté et menacé avec une arme artisanale fabriquée à partir d’une brosse à dents, exigeant une rencontre avec la direction. Quelques mois plus tôt, en juin 2024, une promenade avait viré à la mutinerie : une trentaine de détenus avait refusé de regagner leur cellule, causant plusieurs dégradations. La cause de la révolte ? Des conditions de détention jugées inacceptables, aggravées par une surpopulation chronique. Au 1er décembre 2024, l’établissement comptait plus de 230 détenus pour une densité carcérale atteignant 160 %.

4. Aix-Luynes, Aix-en-Provence

Inaugurée en 1990, la prison d’Aix-Luynes, située dans les Bouches-du-Rhône, est devenue l’une des bases arrière du narcobanditisme marseillais. Troisième plus grand centre pénitentiaire de France, avec plus de 1 230 places, il est aujourd’hui l’un des plus surpeuplés : en 2025, près de 1 890 détenus y sont incarcérés, soit un taux de densité carcérale dépassant les 150 %. Dans les cellules, les lits picots et matelas s’entassent, faute d’espace suffisant. L’hygiène est également souvent pointée du doigt par les détenus et les surveillants.

La violence y est omniprésente. En janvier dernier, un jeune prisonnier de 19 ans a été tué par d’autres détenus lors d’une promenade. Il ne s’agit malheureusement pas d’un cas isolé : en 2024, un autre prisonnier avait été retrouvé mort dans sa cellule, frappé à coups de casserole. Chaque mois, de nombreux détenus sont jugés en comparution immédiate pour des violences, agressions sexuelles ou menaces envers leurs codétenus ou le personnel pénitentiaire.

L’établissement a aussi accueilli plusieurs figures médiatiques ou criminelles : Nordahl Lelandais, le nationaliste corse Guy Orsini, ou encore Bernard Tapie. Mais l’événement le plus spectaculaire reste l’évasion en hélicoptère de Pascal Payet et Frédéric Impocco, en 2001 – un épisode digne d’un film de cinéma.

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3. Vendin-le-Vieil, Pas-de-Calais

Avec ses quatre miradors, ses enceintes de plus de dix mètres de haut, ses trois maisons centrales indépendantes, son quartier d’évaluation de la radicalisation (QER), ses brouilleurs de téléphones et de drones, la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, est l’une des plus sécurisées de France. Une véritable forteresse qui s’apprête à accueillir, à partir du 31 juillet, les narcotrafiquants les plus dangereux dans le cadre d’un nouveau régime carcéral ultra-sécuritaire, calqué sur le modèle anti-mafia italien.

Les ailes de détention, ultra-restreintes, ne compteront que quatre à cinq détenus, avec des mouvements systématiquement encadrés par plusieurs agents. Objectif : limiter les contacts, éviter la corruption, et couper les détenus du monde extérieur. Étendue sur 25 000 m², cette maison centrale peut accueillir jusqu’à 240 prisonniers. Elle abrite actuellement des profils à haut risque, tels que Rédoine Faïd, célèbre braqueur multirécidiviste, ou Salah Abdeslam, seul survivant des commandos du 13-Novembre. Le personnel est spécifiquement formé pour encadrer ces détenus condamnés à de très longues peines.

Mais même ici, la violence trouve parfois une brèche. Le 11 janvier 2018, Christian Ganczarski, détenu radicalisé, a attaqué quatre surveillants dans le quartier d’isolement avec une arme de cantine et des ciseaux renforcés, criant « Allah Akbar ». Une attaque « brutale et soudaine », qui a duré exactement deux minutes et vingt-neuf secondes, selon le parquet antiterroriste, visant la gorge et la tête des agents, avant qu’il ne soit neutralisé.

Mohammed Amra en prison avec Youssouf Fofana, chef du gang des barbares

2. Alençon-Condé-sur-Sarthe, Normandie

Isolée en pleine campagne normande, la prison d’Alençon-Condé-sur-Sarthe est, avec Vendin-le-Vieil, l’un des deux établissements de haute sécurité désignés pour accueillir les narcotrafiquants les plus dangereux dès cet été. Véritable bastion pénitentiaire, elle est protégée par un double mur d’enceinte, plusieurs miradors, des centaines de caméras, et dispose de personnels équipés comme des CRS, prêts à répondre à toute tentative d’émeute. La prison est également dotée d’infrastructures médicales avancées, permettant de limiter les transferts hospitaliers sensibles pour les profils les plus violents. Dernier détenu d’envergure à y avoir été transféré : Mohammed Amra, récemment retrouvé en Roumanie après une spectaculaire cavale.

Parmi les noms marquants passés par ses murs : Christophe Khider, braqueur ayant à son actif plusieurs tentatives d’évasion, dont une avec prise d’otages, Tony Meilhon, l’assassin de Laetitia Perrais en 2011, ou encore Youssouf Fofana, chef du gang des Barbares. L’établissement reste marqué par une attaque particulièrement violente survenue en mars 2019. Michaël Chiolo, détenu radicalisé, avait blessé deux surveillants avec un couteau en céramique dissimulé lors d’une visite conjugale. Il s’était ensuite retranché avec sa compagne, menaçant d’une ceinture explosive et revendiquant son appartenance à l’État islamique. Le Raid avait mis fin à la prise d’otage dans la soirée. Chiolo avait été blessé par balle à la mâchoire, tandis que sa compagne, Hanane Aboulhana, avait succombé à ses blessures peu après l’assaut.

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1. Fleury-Mérogis, Île-de-France

Plus grande prison d’Europe, Fleury-Mérogis est un mastodonte du système carcéral français. Inauguré en 1968 dans l’Essonne, ce centre pénitentiaire hors norme accueille aujourd’hui plus de 4 370 détenus, pour une capacité initiale de 2 800 places. Une surpopulation chronique qui en fait un symbole des tensions du monde carcéral. Sur 180 hectares, les bâtiments de béton en forme d’hélices – surnommés « tripales », de D1 à D5 – abritent des centaines de prisonniers chacun, avec leurs cours de promenade et terrains de sport. Le site comprend aussi une maison d’arrêt pour femmes, un centre pour jeunes détenus et une maison d’arrêt pour hommes.

Mais derrière son organisation tentaculaire, Fleury est redoutée autant par les surveillants que par les détenus. « C’est la pire que j’aie vue », témoigne Éric Sniady, ancien braqueur et militant de l’OIP, après trois décennies passées derrière les barreaux. Il dénonce une prison « déshumanisante », rythmée par les insultes, les menaces et les violences, principalement entre détenus. Dans les cellules, téléphones, tablettes, drogues et armes artisanales circulent malgré les contrôles. Parmi les figures célèbres passées par Fleury : Jacques Mesrine, Michel Fourniret, Yvan Colonna, Patrick Balkany ou encore Jérôme Kerviel.

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