L’essentiel
- Olivier H., suspecté d’avoir assassiné Aboubakar dans une mosquée du Gard, s’est rendu en Italie après 48 heures de fuite. Il est âgé de 20 ans, d’origine bosnienne et ferait partie de la communauté des gens du voyage, selon plusieurs sources.
- Selon le procureur, « la piste antimusulmane et islamophobe est privilégiée » pour le mobile de l’attaque, notamment à cause d’une vidéo où le suspect aurait dit « Allah de merde ».
- Le suspect est décrit comme « quelqu’un de dangereux, qui avait une certaine fascination pour la mort et indiquait qu’il souhaitait commettre de nouveaux meurtres » par le procureur Abdelkrim Grini.
Après plus de quarante-huit heures de « chasse à l’homme », comme l’a résumé le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini, Olivier H. s’est rendu en Italie. On sait encore peu de choses sur l’homme suspecté de l’assassinat d’Aboubakar, lardé d’une quarantaine de coups de couteau à la mosquée de la Grand-Combe (Gard).
Âgé de 20 ans, né à Lyon d’origine bosnienne, il est membre d’une fratrie de onze enfants au sein d’une famille d’obédience chrétienne. Selon une information de BFMTV, qui pour l’heure n’a pas été officiellement confirmée, il ferait partie de la communauté des gens du voyage. Une précision annoncée également au conditionnel par Le Figaro, citant une source proche du dossier.
Un partie de la famille du suspect vivait à Lyon, mais une autre a récemment emménagé dans le Gard. Inconnu des services de police, il n’avait pas non plus de casier judiciaire. Il n’avait pas d’emploi connu et toucherait le RSA.
La justice attendait de l’avoir interrogé pour connaître ses motivations, mais « la piste antimusulmane et islamophobe est privilégiée », évoque le procureur. Sur la vidéo qu’il a lui-même mise en ligne sur Snapchat (elle a depuis été retirée des réseaux sociaux), on l’entendrait dire à deux reprises « Allah de merde ».
Notre dossier sur l’islamophobie
Le lieu, la mosquée de La Grand-Combe, n’a vraisemblablement pas non plus été choisi au hasard. « Mais on travaille aussi sur d’autres pistes, reprend Abdelkrim Grini. C’est quelqu’un de dangereux, qui avait une certaine fascination pour la mort et indiquait qu’il souhaitait commettre de nouveaux meurtres ».





