
Les polémiques sur les usages controversés de l’aide au développement ont-elles trouvé un écho au sein du gouvernement ? Dans la foulée notamment des États-Unis, la France a diminué significativement le soutien financier qu’elle accorde aux pays en développement. Comme le rapporte Challenges, ce mercredi 30 avril, l’aide au développement a subi une « coupe sévère » de 2 milliards d’euros dans le cadre de son budget 2025. Un rabotage qui devrait s’intensifier en 2026, Bercy prévoyant 40 milliards d’économies pour l’année à venir.
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Cette coupe a été notamment applaudie par l’eurodéputée de Reconquête, Sarah Knafo, qui a dénoncé ces derniers mois les « gabegies » de l’Agence Française de Développement (AFD) et mis en lumière certains projets sujets à controverse financés par cette institution. « Très heureuse d’apprendre que depuis mes révélations sur l’aide publique au développement, le gouvernement annonce enfin couper dans ces gabegies », a-t-elle réagi sur X ce mercredi. Si « deux milliards sur seize, ce n’est évidemment pas assez », Sarah Knafo estime qu’il s’agit bel et bien d’une « prise de conscience » de la part de l’exécutif. Le député du Rassemblement national (RN), Guillaume Bigot, avait également alerté en début d’année sur les dérives de l’AFD, dénonçant un « gouffre financier pour des résultats malheureusement limités » et appelant à un moratoire sur le sujet.
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Emmanuel Macron avait pourtant fait de l’aide au développement un sujet prioritaire lors de son premier quinquennat, rappelle Challenges. Le président de la République avait d’ailleurs renforcé le budget jusqu’à 45 %. Si le sénateur centriste, Michel Canévet, indique que l’État a été « ambitieux », il admet que ces dépenses sont « les plus faciles à couper car elles ont peu d’impact sur l’économie française ».
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Les responsables de l’aide ont toutefois tenu à rappeler que la France tirait certains avantages de l’AFD, relate Challenges. La stabilité de certains pays, comme la Jordanie, permettrait de renforcer la lutte contre le terrorisme islamiste. Certaines entreprises françaises tireraient également un avantage de cette aide. Le ministre chargé des Partenariats financiers, Thani Mohamed Soilihi, a notamment cité en exemple l’important barrage hydroélectrique de Nachtigal au Cameroun récemment inauguré, qui a été construit par EDF et financé par l’AFD.
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