C’est toujours la même émotion qui saisit ceux qui passent les portes-tambour du 112, rue du Faubourg-Saint-Honoré : l’impression de voyager dans le temps ou d’explorer une terra incognita où les habitants seraient naturellement polis, souriants, délicats. Ce monde à part est celui du Bristol et des Bristoliens (nom donné aux quelque 550 âmes qui font vivre ce lieu).
Dans la splendeur de la suite Impériale nouvellement restaurée, Luca Allegri, le président des lieux, résume ainsi la noble institution : « Au Bristol, on se sent bien. Notre rôle consiste à faire perdurer cette ambiance. » Plus tard, un chef de rang glisse même ses secrets pour répartir dans les différents salons les groupes, les familles et les couples, pour que tous cohabitent joyeusement entre ces murs illustres.
C’est vrai qu’on y est bien : en un sourire, on se sent accueilli, que ce soit dans l’immense jardin de 1 200 mètres carrés (le plus grand de tous les palaces parisiens) ; sur sa terrasse, bercée du bruit blanc de l’eau aux beaux jours ; dans l’épicerie où on retrouve les créations exclusives (et le cake au citron du café Antonia…) ; au bar que les fins de semaine transforment en boîte de nuit ; ou dans les cuisines d’Épicure, le restaurant gastronomique d’Arnaud Faye, confirmé dans ses trois étoiles au guide Michelin. Cette année, l’établissement fête ses 100 ans, un anniversaire exceptionnel célébré avec la délicatesse singulière qui caractérise ce havre de paix.
Dix décennies pour les cinq sens
Catherine Hodoul-Baudry, directrice du marketing, décrit l’esprit qui a guidé la famille Oetker, propriétaire des lieux, très impliquée dans l’organisation de ce premier centenaire : « Pour que les clients sachent qu’il se passe quelque chose et pour faire perdurer l’esprit de fête pendant un an, l’anniversaire ne se déroulera pas lors d’un événement unique mais s’incarnera dans de nombreux événements au quotidien. » Le tout en suivant une devise qui se lit comme une promesse : « Le Bristol Paris est une fête », clin d’œil aux Années folles qui virent l’hôtel accueillir ses premiers clients.
« Le Bristol Paris est une fête »
Et pour marquer les esprits, le Bristol mobilise les cinq sens. Tout d’abord la vue, avec un visuel exclusif ; puis l’ouïe, grâce à un vinyle avec un morceau par décennie ; ensuite le goût, par les créations de la chocolaterie de l’hôtel (dont un œuf de Pâques aux motifs de la grille de l’ascenseur !) et un voyage au Japon avec le chef Arnaud Faye ; et même une odeur : une fragrance unique composée avec la célèbre maison Trudon.
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Avec le cirier de Louis XIV, le palace a élaboré son identité olfactive en partant de ses parfums les plus emblématiques : le frais de ses draps, les fleurs de son jardin français et le pain grillé élaboré au moulin des sous-sols du Bristol. La senteur, à retrouver en bougies, est également vaporisée dans les couloirs, pendant les 365 jours de cette année millésimée.
Quant au toucher, il faut descendre au spa : le centenaire est l’occasion de dévoiler le soin du visage suprême Tata Harper, 85 minutes pour un nettoyage 360° C, un massage sculptant expert et des sérums ciblés. Créé en collaboration avec Tata Harper, la « fermière de la cosmétique », ce moment unique associe des produits primés à des techniques de Gua Sha pour des résultats instantanés et une relaxation profonde. « Un hommage à l’élégance parisienne », déclare Kai Laus, directrice mondiale des spas Tata Harper.
Le chat Socrate a disparu !
Les événements ne manquent donc pas : l’annuelle garden party devrait avoir un « lustre particulier », prévient, énigmatique, Catherine Hodoul-Baudry. Quant au dîner de gala rassemblant les 100 meilleurs clients, il faudra se contenter d’imaginer le bon goût à son sommet. Pour le reste, Luca Allegri propose d’« offrir ce qui ne peut pas s’offrir » : un supplément d’âme, une sélection d’événements uniques comme autant d’instants suspendus.
Le Bristol proposera à la rentrée un… Cluedo !
« High touch plutôt que high tech », résume-t-il : des excursions dans les vignes, des visites de la cave à fromages ou la découverte du nouveau pastificio [fabrique de pâtes, NDLR], bref, un saut dans les coulisses de ce joyau de l’hôtellerie. Enfin, pour les Bristoliens, un programme spécial a été conçu : ils sont les gardiens de ce lieu et garants de son lustre, à l’image de Jean-Marie Burlet, qui fêtera le 22 juin ses… 33 ans, soit un tiers de l’histoire du palace, au service des clients !
Bien évidemment, pour les collectionneurs férus de souvenirs (comme l’était Frederick Hervey, quatrième comte de Bristol, qui donna son nom à l’endroit), des porte-clefs, sous-verres, etc., logotés seront disponibles, tout comme un livre dédié à l’art de vivre du Bristol, du baron de Castellane à nos jours. Mais, plus étonnant encore, le Bristol proposera à la rentrée un… Cluedo ! Rassurez-vous, rien de macabre : il s’agira de retrouver Socrate, le chat qui se balade dans les étages.
Le Bristol Paris marque le coup avec son élégance proverbiale, fidèle à ce soupçon d’esprit français ; il cisèle la pierre de taille pour en faire un joyau délicat tout en légèreté, il transforme la moindre occasion en célébration raffinée : l’apesanteur et la grâce.
Un an pour fêter un siècle
Depuis janvier : Collection capsule Sporty & Rich, bougie Honoré de Cire Trudon x Le Bristol Paris.
Depuis février : Nouvelle décoration des suites Impériale, avec George Condo, et Honeymoon, avec Dimitri Rybaltchenko.
Juin : Garden party, encore entourée de mystère.
Septembre : Sortie de Ode à un art de vivre (Flammarion), sortie du Cluedo Le Bristol Paris.
Novembre : Gala des 100 ans pour les 100 meilleurs clients, voyage gastronomique au Japon entre les chefs Arnaud Faye (Épicure) et Olivier Chaignon (L’Osier, Tokyo)
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