
L’idée qu’il puisse se retirer sur son Aventin, abandonnant son mandat de député pour rentrer en sa région, n’a jamais vraiment ébranlé le carré de ses fidèles. Laurent Wauquiez va donc serrer les dents et poursuivre sa tâche à la présidence du groupe à l’Assemblée, quitte à traverser « une période très désagréable », prédit l’un de ses proches. « Les députés qui soutenaient déjà Retailleau vont parler plus haut et plus fort, glisse ce fin connaisseur de la plastique des élus, et ceux qui hésitaient vont franchement défendre les positions du nouveau chef… »
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Wauquiez devra aussi s’habituer à voir débarquer le président du parti le mardi matin en réunion de groupe et à l’écouter donner la ligne. À droite, la discipline est une vertu cardinale, voire sacrée. Sans doute devra-t-il, dans un premier temps, garder ses critiques et réprobations pour lui. Enfin, le pire pourrait arriver si la réforme du mode de scrutin sur l’élection des députés à la proportionnelle parvenait à son terme.
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Dans une telle configuration, le pouvoir du chef de parti, décidant qui investir et qui écarter, affaiblirait encore un peu plus la position de Laurent Wauquiez. « Il suffira qu’un candidat retailliste pointe son nez dans une circonscription du Rhône, tenue par un député proche de Wauquiez, pour qu’il tourne aussitôt casaque et devienne le plus zélé partisan de Retailleau », prédit un grand élu régional. Bref, le chemin de croix ne fait peut-être que commencer pour le Ponot. Heureusement, la torpeur de l’été viendra bientôt adoucir les plaies.
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