
Le mot de trop ? Invitée ce mardi 20 mai matin sur CNews/Europe 1, Sophie Primas a prédit que le macronisme trouverait probablement « une fin dans les mois qui viennent ». Deux jours après la très large victoire du ministre de l’Intérieur à la présidence LR, « la question, c’est comment on rebâtit la suite », a insisté la porte-parole du gouvernement, issue, comme Bruno Retailleau, des rangs de la droite sénatoriale. De quoi faire bondir les macronistes, à commencer par sa collègue chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations.
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« Ni maintenant, ni dans quelques mois, ni dans deux ans », lui a répondu Aurore Bergé sur X. Avant de rappeler entre parenthèses : « Et l’article 8 de la Constitution a par ailleurs permis au président de la République de nous nommer au gouvernement ». Les Républicains « souhaitent la fin du macronisme, mais doivent leur strapontin gouvernemental à Emmanuel Macron. Rien ne les empêche de partir s’ils ne s’y reconnaissent plus », a renchéri la députée Marie Lebec, ex-ministre en charge des Relations avec le Parlement.
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Renaissance a également fustigé les propos de Sophie Primas qui n’ont « pas lieu d’être […] a fortiori lorsqu’on est nommée ministre par le président de la République ». Dans un échange avec Gabriel Attal, la porte-parole du gouvernement aurait indiqué qu’il s’agissait d’une « maladresse ». « Espérons qu’à l’avenir, le respect entre nos forces politiques, qui gouvernent ensemble le pays, soit la ligne de conduite qui prévale pour tous », a insisté le parti. Afin d’éviter de se mettre ses alliés à dos, François Bayrou s’est fendu d’un coup de fil à l’ancien Premier ministre, lui indiquant qu’il ne partageait pas les propos de sa porte-parole, d’après des informations de BFMTV.
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Cette sortie de Sophie Primas tombe d’autant plus mal que la semaine dernière, un autre ministre s’en est pris au macronisme… Dans un message adressé aux militants LR et révélé par Politico mercredi 14 mai, Bruno Retailleau s’était posé en « adversaire du “en même temps” », jugeant « que le macronisme ne survivra pas à Emmanuel Macron ». Avec 2027 à l’horizon, François Bayrou aura probablement fort à faire pour tenir son gouvernement.
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