De Christopher McQuarrie, avec Tom Cruise, Simon Pegg. 2h51.
L’Entité, devenue autonome, prend le contrôle de tous les arsenaux militaires. L’agent Ethan Hunt doit s’emparer de son code source pour la mettre hors d’état de nuire. Autant le dire d’emblée : ce huitième épisode est sensationnel ! Il tend un miroir à notre société pour dénoncer les dangers qui la guettent, en l’occurrence l’hypothèse terrifiante d’une apocalypse nucléaire faisant suite à la quête de pouvoir d’une intelligence artificielle infectant tout le cyberespace, qui rappelle forcément les œuvres de Skynet dans Terminator 2 (1991) de James Cameron. Sous l’eau ou dans les airs, Tom Cruise se surpasse une fois de plus, imposant ce même niveau d’excellence et d’exigence rarement atteint au cinéma. L’effet spécial, c’est lui ! Il gratifie son public d’un show vertigineux, généreux, trépidant et jubilatoire. Qui laisse le souffle coupé. S. B.
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Lilo & Stitch ★★
De Dean Fleischer-Camp, avec Maia Kealoha, Zach Galifianakis. 1h48.
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Une fillette hawaïenne, prénommée Lilo, vit avec sa grande sœur depuis la mort de leurs parents. En visitant un refuge pour animaux, elle a un coup de cœur pour ce qu’elle pense être un chien. Or il s’agit d’un alien turbulent et ingérable… En 2002, Dean DeBlois et Chris Sanders signent Lilo & Stitch, classique instantané des studios Disney. Deux décennies plus tard, voici le remake en prises de vues réelles avec l’incrustation du personnage animé, façon Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (1988), de Robert Zemeckis, sous la direction de l’Américain Dean Fleischer-Camp, à qui on doit le sublime Marcel le coquillage (2023). On reconnaît sa sensibilité dans son traitement d’un de ses thèmes de prédilection, la privation de famille, et dans sa façon de restituer Stitch, toujours aussi craquant. De quoi pardonner la candeur du scénario de cette comédie d’aventures qui s’adresse en priorité aux enfants de l’âge de l’héroïne. S. B.
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Les Maudites ★
De Pedro Martin Calero, avec Ester Expósito, Mathilde Ollivier. 1h47.
Quelque chose hante Andrea. Une entité invisible à l’œil nu, dont on détecte la présence seulement sur les écrans, une photographie ou un film. Elle s’enfonce peu à peu dans la paranoïa… Au dernier Festival de Gérardmer, l’Espagnol Pedro Martin Calero a gagné le Prix de la Critique et le Prix du Jury Jeunes de la région Grand Est, avec ce récit retraçant le destin tragique de femmes persécutées sur plusieurs générations par un fantôme, une malédiction transmise de mère en fille. Entre passé et présent, l’intrigue très lynchienne est décousue et nébuleuse, créant la confusion semblable à celle qui règne dans la tête des héroïnes, avec comme objectif de dénoncer l’emprise du patriarcat. Mais ménage cependant quelques effets horrifiques réussis. S. B.
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En salles jeudi
La venue de l’avenir ★★
De Cédric Klapisch, avec Suzanne Lindon, Abraham Wapler.2h06.
Jamais Cédric Klapisch n’avait encore vu l’un de ses films présenté à Cannes. C’est chose faite avec cet ambitieux long métrage sélectionné hors compétition. Une aventure familiale dotée d’un joli casting qui navigue entre aujourd’hui et le Paris de la fin du XIXe siècle, entre humour et émotion aussi, en suivant quatre cousis éloignés (Vincent Macaigne, Julia Piaton, Abraham Wapler, Zinedine Soualem) ayant hérité d’une vieille maison, en même temps que leu ancêtre Adèle (Suzanne Lindon). Ce Paris où les bistrots portent des noms comme « Le Rat mort », où il existe encore des allumeurs de réverbère et une vie rurale, le réalisateur le ravie amoureusement, avec une nostalgie qui relève un peu de la fascination fantasmatique, sentiment sans doute accentué par sa façon de pointer certaines absurdités de notre époque, afin de rappeler l’importance de la mémoire e de la transmission. Tout en déclarant son amour pour l’art. Bap. T.
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En salles vendredi
Jeunes mères ★★★
Cannes est un peu la seconde patrie de Luc et Jean-Pierre Dardenne. Lauréats de deux Palmes d’ord pour Rosetta (1999) et L’enfant (2005), les frères belges présenteront leur treizième film, le dixième sélectionné en compétition, celui qui leur permettra peut-être de remporter une troisième récompense. S’y dressent les portraits de cinq adolescentes confrontées à une même responsabilité qu’elles choisissent ou non d’assumer. Entre passés douloureux, déterminisme social et reproduction des schémas familiaux, le sujet est âpre. Remarquablement mis en scène, ce récit choral bouleversant où se retrouvent le réalisme des cinéastes, leur refus du jugement et leur cinéma physique (parce que la vie, c’est le mouvement) n’en est pas moins empreint de douceur. Comme si le regard qu’ils posaient sur les personnages allait au-delà de l’empathie pour s’emplir de tendresse. Bap. T.
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Source : Lire Plus





