Il s’appelait Maxence Roger et était sergent dans le 3e RPIMa de Carcassonne. Le soldat de 27 ans, engagé dans l’opération Harpie qui vise à lutter contre l’orpaillage en Guyane, est mort ce lundi 19 mai. C’est avec « une profonde tristesse » que les forces armées ont annoncé son décès : « Dans la nuit du 18 au 19 mai 2025, le sergent Maxence Roger est porté disparu alors qu’il était déployé sur le poste fluvial de Saut-Maman-Valentin, au nord-ouest de la Guyane ».
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Le chef d’état-major des armées, Thierry Burkhard, a exprimé ses « plus sincères condoléances » sur les réseaux sociaux. Célibataire et sans enfant, le parachutiste était déployé en Guyane depuis le 27 janvier dernier dans le cadre de l’opération Harpie.
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Harpie : une opération de longue haleine contre l’orpaillage illégal
Depuis 2008, l’opération Harpie mobilise un impressionnant dispositif militaire pour lutter contre l’orpaillage illégal en Guyane. Initiée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, elle regroupe 1 180 gendarmes et 2 465 militaires, selon le ministère de l’Intérieur. L’objectif : démanteler les camps d’orpailleurs illégaux, entraver les réseaux de ravitaillement et réduire les trafics liés à l’exploitation de l’or.
Les opérations se déroulent dans des conditions extrêmes, comme l’avaient constaté nos journalistes en 2015 en accompagnant les sapeurs du 3e régiment du Génie le long du fleuve Maroni. Sous un climat oppressant, les forces armées couvrent un territoire vaste et difficile d’accès, équivalent à trois fois la superficie des Ardennes.
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Un lourd tribut payé par les forces françaises
L’engagement militaire contre l’orpaillage illégal en Guyane a un coût humain élevé. Depuis 2010, douze militaires ont perdu la vie dans le cadre de l’opération Harpie, dont le sergent Maxence Roger. Ces pertes rappellent les risques que représentent les missions en milieu équatorial.
Néanmoins, les résultats de l’opération restent significatifs : en 2023, les autorités ont saisi et détruit 60 conteneurs, 187 pirogues et près de 60 kilos d’or, pour un total estimé à 66 millions d’euros d’avoirs criminels. L’opération Harpie constitue une action stratégique majeure pour la souveraineté française en Guyane, mais elle continue d’exiger un engagement total, parfois au prix de vies humaines.
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