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Nucléaire iranien : la méthode de Donald Trump face à Téhéran



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24 Mai 2025
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Nucléaire iranien : la méthode de Donald Trump face à Téhéran
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Le JDD. Donald Trump a affirmé lors d’une récente visite au Qatar que les États-Unis et l’Iran se rapprochaient d’un accord. Est-ce crédible ?

Bernard Hourcade. Depuis un an, la position de l’Iran a changé à bien des égards, et ce à son avantage. Depuis la chute de Bachar al-Assad en Syrie, la déroute du Hezbollah et le morcellement du Hamas, l’Iran, libéré de ses proxys – qui jouent à présent leur propre jeu – se trouve aujourd’hui dans une bien meilleure situation pour pouvoir négocier. Si « l’axe de la résistance » contre Washington et Israël demeure, celui-ci n’est plus défendu que dans des joutes verbales.

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Pour l’administration Trump, qui cherche avant toute chose à capitaliser et à amasser de l’argent dans la région, l’Iran possède de nombreux atouts : pays le plus peuplé du Moyen-Orient (90 millions d’habitants), il dispose d’importantes réserves de gaz naturel et de pétrole (pour au moins les 200 années à venir). Cela représente un marché considérable.

D’autant plus que la société iranienne est l’une des plus instruite de la région : ingénieurs, chercheurs, bassins industriels et centres de recherche scientifique sont autant de promesses de partenariats lucratifs. Surtout, Trump sait que seule une levée des sanctions pourra, via une reprise des flux commerciaux et des exportations pétrolières, améliorer la situation économique du pays qui, depuis près de 45 ans, vit sous le coup des rétorsions économiques des pays occidentaux.

Une issue positive est donc attendue selon vous ?

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Tous les feux sont au vert, mais les défis demeurent : entre le conflit israélo-palestinien, l’instabilité régnante en Syrie et la forte défiance américano-iranienne, parvenir à un accord exigera beaucoup de tact. Cependant, toutes les factions iraniennes, même les plus radicales et les hostiles à Washington, s’accordent sur le fait qu’il faut parvenir à s’entendre avec les Américains, tout en garantissant le droit imprescriptible de l’Iran à pouvoir enrichir de l’uranium.

« L’Iran a arrêté de vouloir jouer au chat et à la souris »

Autre fait notable, mais passé sous silence : le 14 mai dernier, Téhéran a paraphé la Convention de Palerme (Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée), reconnue comme le principal instrument international de lutte contre le blanchiment d’argent et la corruption. Un basculement diplomatique majeur, puisqu’en 2015, lors des négociations, la corruption était telle qu’aucun contractuel n’avait intérêt à ce que la transparence financière soit imposée aux banques iraniennes.

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Cette adhésion montre que l’Iran a arrêté de vouloir jouer au chat et à la souris, et que le pays s’engage sérieusement sur la voie d’une solution diplomatique. En 2015, l’Iran s’était opposé à toute présence américaine sur son territoire : ce n’est à présent plus le discours porté par le Guide suprême de la Révolution iranienne, Ali Khamenei. Quant à Donald Trump, il ne fait que reprendre à son compte la phrase célèbre de Ronald Reagan lors du désarmement nucléaire de l’Union soviétique : « Trust, but verify » (« Faîtes confiance mais vérifiez »).

Reste cependant une bête noire : les relations étroites entre Israël et Washington. Comment percevez-vous cette démarche américaine au regard de son soutien historique apporté à l’État hébreu ?

La relation israélo-américaine n’est plus tout à fait la même. Entre Benyamin Netanyahou et Donald Trump, les liens sont de plus en plus distendus. La guerre intensive menée par Israël à Gaza n’est pas au goût de l’administration américaine qui s’efforce, à l’inverse, d’apaiser la région, dévastée par des haines endémiques. On constate chez les Américains un changement de braquet : début mai, un accord de cessez-le-feu a été conclu entre les rebelles houthis du Yémen sur le dos des Israéliens.

« L’hypothèse militaire n’est plus à l’ordre du jour »

Et la reprise des pourparlers avec Téhéran, ennemi héréditaire de l’État hébreu, est en ce sens un signal fort adressé par Washington à Israël. Tout comme l’est le récent retrait des bombardiers américains B-52 de la base militaire de Diego Garcia (en plein cœur de l’océan Indien).

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Les Américains sont toujours alliés à Israël, qui ne veut absolument pas que l’Iran puisse prospérer. L’hypothèse militaire n’est plus à l’ordre du jour. Au-delà des Israéliens, les Saoudiens jouent également un rôle clef dans la position américaine : pour eux, hors de question que l’Iran soit bombardé, car cela les pousserait de facto à réagir. Or, l’Arabie saoudite souhaite avant tout accroître ses échanges et liens commerciaux, vendre son pétrole et son gaz aux Chinois et aux Américains.

Comment expliquez-vous la volte-face de Donald Trump, plusieurs années après avoir décidé de se retirer de l’accord de Vienne ?

Tout le monde s’accorde sur le principe que l’Iran puisse enrichir de l’uranium naturel à une fin civile et non militaire, sous le contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Les États-Unis, s’alignant sur la politique israélienne, ont pendant de longues années tenté de faire montre de fermeté, en imposant comme condition à l’Iran de ne posséder aucune centrifugeuse.

Mais c’est utopique, d’autant plus que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis viennent d’obtenir des Américains le droit de pouvoir se doter, à leur tour, d’un programme nucléaire. L’idée d’un consortium régional d’enrichissement d’uranium réunissant les trois pays a en ce sens été évoquée à maintes reprises au cours des derniers cycles de négociation.

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Autre élément important : la Chine est de loin le plus grand importateur de pétrole iranien. L’objectif pour Xi Jinping est de faire de l’Iran un hub commercial vers l’Europe, l’Asie centrale et le Moyen-Orient. Les Américains, n’ayant pas envie que la Chine fasse main basse sur les ressources iraniennes, s’empressent donc de parvenir à un accord, même s’il est de notoriété publique que l’Iran dispose des capacités industrielles et technologiques pour construire la bombe, si un programme militaire venait à se lancer secrètement. Mais sur ce dernier point, Israéliens et Américains veillent au grain.

Le pays des mollahs, qui a perdu la guerre en Irak, au Liban, et en Syrie, est aussi rassuré par l’approche de Donald Trump, qui n’a aucunement l’idée d’imposer à Téhéran un « régime change ». Si un accord est signé, la société civile s’émancipera d’elle-même. Les Iraniens pourront enfin respirer et s’intéresser à autre chose que trouver de l’argent, du pain ou chercher à quitter le pays. Un souffle de liberté qui permettra au peuple iranien de faire évoluer le régime théocratique actuel.

L’Europe tente également d’intervenir sur le dossier du nucléaire iranien. Qu’en est-il selon vous ?

Ce sont les Européens qui, en 2003, ont entamé les négociations sur le nucléaire iranien. Et c’est sous l’égide de l’Union européenne que les accords de 2015 ont été signés à Vienne en présence des États-Unis, de la Chine et de la Russie, avec pour trio de tête la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne.

« Un accord pourrait nous coûter commercialement très cher »

Ces derniers sont toujours au charbon, mais jouent depuis 2022 aux « bad boys » face aux « bad guys », en menaçant l’Iran de rétablir les « snapback » – clause de l’accord de 2015 qui imposait au Conseil de sécurité de l’ONU d’appliquer des sanctions internationales contre Téhéran en cas de manquement à ses engagements. En ce qui me concerne, j’avoue ne pas comprendre la politique européenne qui, pour une fois, ferait mieux de suivre la ligne américaine et de jouer profil bas pour escompter emporter des contrats commerciaux stratégiques avec Téhéran.

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