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Euthanasie : un dogme matérialiste au service du néant



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26 Mai 2025
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Euthanasie : un dogme matérialiste au service du néant
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Face à une maladie incurable, 41 % des sondés préfèrent d’abord être soulagés, contre 37 % qui choisiraient de mettre fin à leur vie, selon un sondage CSA.

Pourquoi la proposition de loi sur l’euthanasie et le suicide assisté relève-t-elle d’une religion déguisée ? Parce qu’elle impose à toute la société une vision du monde qui a tous les attributs d’une croyance dogmatique. L’euthanasie n’est pas une loi neutre : c’est un outil de formatage idéologique. Elle enrégimente la société sous l’autorité d’une doctrine dissimulée, mais rigoureusement étroite — celle d’un matérialisme intégral érigé en vérité officielle. Son postulat fondamental, jamais débattu, jamais nommé, est celui-ci : l’être humain se réduit à son corps.

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Rien d’autre n’existe que ce que l’on peut mesurer, peser, constater. L’esprit ? L’âme ? L’éternité ? Balayés d’un revers de main. Ceux qui voteront cette loi ne sont pas les champions de la neutralité laïque qu’ils prétendent être. Ils sont les prédicateurs d’une nouvelle foi, celle du néant. Une foi qui ne dit pas son nom, mais qui impose sa liturgie : l’élimination du souffrant au nom de la compassion. Car dans cette anthropologie-là, la souffrance est un mal pire que la mort.

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Pas qu’un corps

Ce sont les nouveaux rédempteurs de la condition humaine : ils soulagent en supprimant les personnes ! Dès lors, faire mourir devient un soin, un geste d’humanité. Cette vision ultra-matérialiste de l’être humain et nihiliste quant à son destin entre frontalement en opposition avec toutes les sagesses spirituelles de l’humanité. Car selon celles-ci, l’homme n’est jamais seulement un corps, mais un être spirituel, une âme incarnée. La mort physique ne signifie jamais l’anéantissement définitif de la personne. Elle marque une séparation : l’âme séparée de son corps à l’instant de la mort, continue d’exister.

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Personne ne sait si celui qui meurt est réellement en état de mourir

Ce que cette loi impose, au fond, c’est une foi négative : croire qu’il ne reste rien de la personne après la mort. Sans cette conviction absolue, personne ne s’autoriserait à supprimer un corps sans s’interroger sur l’état de l’âme qu’il abrite. L’euthanasie ne se résume pas à l’ouverture d’un droit nouveau — celui de se supprimer avec l’assistance d’un médecin —, elle institue une philosophie nihiliste et une religion civile qui condamne silencieusement quiconque croit que l’âme survit au corps.

La réalité de l’amour

Car la vérité est brutale : personne ne sait si celui qui meurt est réellement en état de mourir. Disposer de sa mort ne présume pas de sa capacité réelle d’affronter la mort. Disposer de la vie de son corps ne présume pas la capacité d’assurer la félicité de son âme. Pourquoi ? Parce qu’à l’instant précis de la mort, l’âme perd son lien au corps. Elle entre dans son état définitif : elle ne peut plus ni progresser, ni se détourner. Elle ne peut plus mériter ou démériter. Elle est alors instantanément jugée, à la lumière de toute sa vie incarnée, avec ses élans et ses égarements. Elle reçoit, à l’heure de sa mort, sa destinée éternelle : soit pour entrer dans la lumière de la bonté parfaite — que les croyants nomment « Dieu » —, soit pour une purification nécessaire afin d’y parvenir, soit pour une obscurité irréversible.

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Cette dernière issue n’est pas une cruauté divine, mais la conséquence du respect absolu de la liberté humaine. Car si l’âme refuse en conscience sa vocation à l’union à la lumineuse Vérité, rien, pas même Dieu, ne viendra la forcer. Elle devra alors affronter ce qu’aucune conscience ne peut fuir : la réalité de l’amour qui l’a appelée à l’existence, qui l’a portée et aimée — et qui fonde le sens même de l’existence humaine. L’euthanasie n’est possible que parce qu’elle affirme la totale souveraineté de l’être humain sur lui-même.

Un dogme

Or rien, absolument rien, ne permet d’assurer que celui qui meurt — même par choix — ne souffre pas plus encore, spirituellement, au moment même de sa mort. C’est précisément pour cela que nul ne peut jamais choisir l’heure de sa propre mort sans une insupportable présomption. Et c’est pour cela que personne ne peut se croire lucide sur l’état réel de son âme au seuil de l’éternité. Mais les partisans de l’euthanasie n’en ont cure : pour eux, l’âme n’existe pas, la vie spirituelle est une illusion, seul le corps compte.

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L’euthanasie, en réalité, n’est pas une loi : c’est un dogme. Un dogme religieux, imposé à tous, dans un culte savamment organisé autour du néant de l’âme. Voici la religion laïque, poussée par des frères illuminés, censurant toute liberté de conscience, avec son tribunal de la pensée qui impose des peines de prison aux réfractaires. Quand les parlementaires violent ainsi le principe de neutralité qu’exige la laïcité, il n’y a plus lieu de s’étonner que les fondamentalismes réapparaissent dans l’espace public. Le respect authentique de la laïcité aurait exigé que les parlementaires ne légifèrent pas en niant la dimension spirituelle de l’être humain.


*Laurent Stalla-Bourdillon est enseignant au Collège des Bernardins.

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