
Nayib Bukele renvoie ses détracteurs dans les cordes. Dans un discours à la nation, ce dimanche 1er juin, le président du Salvador a justifié les arrestations de militants des droits de l’Homme, relève Le Figaro. Lors de sa lutte féroce contre la criminalité et la corruption, il a fait arrêter en mai Ruth Lopez, dirigeante d’une ONG de défense des droits humains. La quadragénaire était venue en aide aux familles de 252 migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador après leur expulsion des États-Unis.
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« On dit que nous emprisonnons des défenseurs des droits humains, des dissidents, des opposants au régime. Comment pouvons-nous lutter contre la corruption si toute l’opposition bénéficie d’une impunité garantie ? », a lancé Nayib Bukele. Avant de rejeter toute accusation d’emprisonnement injustifié : « On ne peut pas toucher les défenseurs des droits de l’homme. Tout opposant corrompu qui est emprisonné est un persécuté politique. Travailler dans une ONG est aujourd’hui synonyme d’impunité ».
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Le « dictateur le plus cool du monde », comme il s’est surnommé par le passé, mène une lutte sans merci contre les narcotrafiquants et l’insécurité. En 2019, le nombre d’homicides culminait à 87 pour 100 000 habitants ; en 2023, il était tombé à 2,41 pour 100 000 habitants. Des chiffres impressionnants qui lui valent une grande popularité, mais également des critiques de la part des ONG. « Je me fiche qu’on me traite de dictateur », a-t-il balayé ce dimanche. « Je préfère qu’on me traite de dictateur plutôt que de les voir tuer des Salvadoriens dans les rues », a poursuivi le chef de l’État.
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