
Après La Réunion, c’est au tour de Mayotte d’entrer officiellement en phase épidémique. Le ministère de la Santé l’a confirmé ce lundi, plaçant l’île en phase 3 du plan Orsec Arboviroses, synonyme d’une épidémie avérée. « Depuis le 26 mai, Mayotte est passée en phase épidémique […], faisant suite à une accélération marquée de la transmission du virus chikungunya sur l’ensemble du territoire », indique Santé publique France (SPF) dans son dernier bulletin épidémiologique. L’archipel fait face à une diffusion « intense et généralisée » du virus.
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Le chikungunya, transmis par les piqûres de moustiques infectés, provoque principalement de fortes douleurs articulaires, parfois persistant plusieurs mois, ainsi que des fièvres intenses, des maux de tête et des éruptions cutanées. À Mayotte, la situation est d’autant plus préoccupante que le nombre de cas pourrait « être largement sous-estimé », avertit SPF.
La suspension temporaire des tests de confirmation biologique dans les services d’urgences — déjà sous pression — et la sous-utilisation des soins dans certaines zones isolées ou précaires compliquent l’évaluation de l’ampleur réelle de l’épidémie, notamment à Mamoudzou — la commune la plus touchée à ce jour — ainsi qu’à Pamandzi et Dzaoudzi.
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La quasi-totalité des personnes hospitalisées présentait au moins un facteur de risque de forme sévère, tel que le diabète, une insuffisance rénale chronique, l’obésité ou une grossesse. L’âge constitue également un facteur de risque important : les personnes de plus de 65 ans ainsi que les nourrissons de moins de 6 mois représentent la majorité des cas graves et des hospitalisations.
Lutter contre l’épidémie
Face à cette situation, une campagne de vaccination d’envergure vient d’être lancée sur l’ensemble du territoire. Elle repose sur le vaccin Ixchiq, produit par le laboratoire Valneva, et concerne en priorité les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant au moins une comorbidité. Cette campagne prend en compte la forte prévalence locale de maladies chroniques, notamment la comorbidité, souvent diagnostiquées à un stade avancé. Cette crise sanitaire intervient alors que Mayotte peine encore à se remettre d’une épidémie de choléra qui avait touché l’archipel en 2024, mais aussi des cyclones Chido et Garance.
La Réunion, située à 1 500 kilomètres, connaît également une épidémie de chikungunya depuis plusieurs mois. Plusieurs dizaines de milliers de cas et 15 décès y ont été recensés depuis janvier. Toutefois, les autorités évoquent désormais une forte décroissance épidémique.
Pour l’heure, aucun cas autochtone de chikungunya n’a été détecté en France hexagonale.
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