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«Paris gagne, Paris brûle» : le soir où deux France se sont fait face



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3 Juin 2025
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«Paris gagne, Paris brûle» : le soir où deux France se sont fait face
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Une scène de guerre. Un pays en émeute. Un bilan d’attentat. Il est 22h30, samedi 31 mai. Le PSG écrase l’Inter Milan, cinq buts à zéro. Sur le terrain, la victoire approche. Mais dans la rue, la capitale vacille. Autour du Parc des Princes, les brigades mobiles reculent, submergées. Les poubelles brûlent, les scooters sont retournés. Une heure plus tard, Paris entre dans l’histoire. Le PSG soulève enfin sa première Ligue des champions.

Mais dehors, la fête n’a pas eu lieu. Ou plutôt : elle a été piétinée. Ce ne sont pas des supporters qui ont pris possession des rues, mais des bandes violentes. « Des hordes de barbares », dira Bruno Retailleau. Leur cible : l’ordre public. Leur objectif : frapper l’État, défier ses représentants, imposer une autre loi. Celle de la rue. Celle de la force. Celle du chaos.

Le lendemain de la finale de la Ligue des champions, une foule venue en découdre suit le bus du PSG.

Prise de territoire

Bilan d’une nuit de violences : 559 interpellations dans tout le pays, dont 491 à Paris. Près de 700 départs de feu recensés. 264 véhicules réduits en cendres. 320 gardes à vue. Et deux morts : un adolescent poignardé à Dax, un jeune homme percuté en scooter dans la capitale. Des dizaines de policiers blessés. Des pompiers pris pour cibles, caillassés alors qu’ils tentaient d’éteindre les incendies. Le chaos n’était pas spontané. Il était voulu. Presque ritualisé. À chaque tir de mortier, à chaque vitrine brisée, un même message : nous sommes là, et vous ne pouvez rien. Ce n’était pas une fête qui a mal tourné. C’était un défi lancé à la France. Une démonstration de force. Une prise de territoire. Et l’État, dans tout ça ? Présent, en apparence. 5 400 policiers déployés à Paris. Des drones, des brigades motorisées, des canons à eau. Une armada immobile. Lourdement équipée, mais impuissante.

Des casseurs s'opposent aux forces de l'ordre dans le quartier des Champs-Elysées.

Les scènes de samedi rappellent une autre nuit : celle du 27 juin 2023. Nahel, 17 ans, mort après un refus d’obtempérer. Et cinq jours d’émeutes qui avaient secoué tout le pays. Cette fois encore, même rage froide, même haine du drapeau, même volonté d’imposer une autre loi que celle du pays. Ce que ces bandes cherchent à établir, ce n’est pas une revendication : c’est un territoire. Une société parallèle, brutale, hiérarchisée par la force et la peur. 

Ce n’était pas une fête qui a mal tourné, c’était un défi lancé à la France, une démonstration

Une société où les policiers sont des cibles à abattre, les pompiers des gêneurs à chasser et les vitrines des butins à piller. Où l’on ne débat pas : on incendie. Où l’on ne demande rien : on exige par l’intimidation. Ces bandes ne veulent pas prendre part à la France. Elles veulent l’effacer, bout par bout. Tester ses limites. Avancer d’un pas à chaque recul des autorités.

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Dans leur monde, le feu est un langage, la violence un outil politique, et l’impunité, une règle tacite. Leur seul projet : substituer à la loi commune un code de bande, où la loi du plus fort l’emporte sur tout le reste.

Les médias évitent les mots qui fâchent

Et pendant que les flammes montaient, que les vitrines explosaient, que les blessés s’entassaient, certains médias regardaient ailleurs. Quand ils ne prenaient pas le silence pour ligne éditoriale, ils s’abritaient derrière les euphémismes habituels. On parlait de « tensions », de « débordements », parfois même de « bandes de jeunes ». Les plateaux évitaient les mots qui fâchent. Les JT préféraient les ralentis des buts aux images de chaos. Comme si nommer les choses, c’était leur donner corps. Comme si dire « racailles » ou « pillages » risquait d’ouvrir une brèche dans le récit officiel.

Des policiers lourdement équipés protègent une boutique dévastée.

Pendant ce temps, le réel, lui, ne demande aucune autorisation pour surgir. Il sature les réseaux, déborde les filtres, impose ses images. Et une fois encore, ce sont les citoyens qui ont filmé, documenté, partagé. Tandis qu’une partie de la presse détournait les yeux. Refusant de dire ce qu’elle voyait : des bandes violentes déterminées à détruire tout ce qui tient encore debout.

Les uns célébraient, les autres saccageaient

Ce samedi soir, il n’y avait pas une France, mais deux. L’une célébrait, l’autre saccageait. L’une chantait dans les rues, l’autre brisait les vitrines. L’une voulait communier, l’autre voulait détruire. Deux Frances irréconciliables, présentes au même moment, dans les mêmes lieux, mais avec des intentions opposées. À la liesse, certains ont opposé la haine. À la fête, la violence. Et c’est peut-être cela, le plus glaçant : cette impression que plus rien ne peut être simplement partagé, qu’aucune joie n’échappe à la volonté de sabotage.

Bruno Retailleau a qualifié de « barbares » ceux qui ont terni les célébrations de la victoire du PSG.

Il y aura toujours, désormais, une minorité prête à fracturer ce qui rassemble. Pour laquelle l’unité dérange et la fête est insupportable. Le PSG a soulevé un trophée. Mais ailleurs, on a tenté de faire tomber bien plus qu’une vitrine : une idée fragile de ce que tenir ensemble veut encore dire. Et si ce n’est plus la victoire qui réunit mais l’explosion qui domine, alors c’est peut-être la fête, elle aussi, qu’il faudra bientôt protéger.

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