L’essentiel
- La justice néerlandaise cherche à récupérer 221 millions d’euros d’avoirs illicites liés à Jos Leijdekkers, un trafiquant de drogue néerlandais de 33 ans surnommé « Bolle Jos », condamné par contumace à vingt-quatre ans de prison en 2023.
- Considéré comme le « roi de la drogue » des ports d’Anvers et de Rotterdam, Leijdekkers aurait amassé une fortune considérable grâce au trafic de cocaïne, à des investissements dans l’or et l’immobilier, ainsi que des biens de luxe.
- Toujours en fuite, Leijdekkers figure sur la liste des personnes les plus recherchées par Europol, et serait actuellement réfugié au Sierra Leone selon les autorités néerlandaises qui en sont « absolument certaines ».
La justice néerlandaise veut frapper au portefeuille. Ce lundi, le parquet de Rotterdam (Pays-Bas) a annoncé vouloir récupérer 221 millions d’euros d’avoir illicites liés à Jos Leijdekkers, l’un des trafiquants de drogue les plus recherchés d’Europe.
Surnommé « Bolle Jos » (Jos le joufflu), ce Néerlandais de 33 ans a été condamné par contumace à 24 années de prison en 2023 pour avoir organisé des importations massives de cocaïne et commandité un meurtre.
Une fortune issue de la drogue, de l’or et de l’immobilier
Selon le parquet, Leijdekkers aurait engrangé 114 millions d’euros en moins d’un an grâce à 14 cargaisons de cocaïne. À cela s’ajoutent 47 millions d’euros d’or, achetés en six mois, ainsi que des investissements dans l’immobilier, dont un hôtel en Turquie et des appartements à Dubaï.
Montres de luxe, voitures Bentley, sacs de créateurs… son patrimoine est aussi truffé de biens de prestige, que la justice veut désormais tracer et saisir. « Ce n’est qu’une première étape », prévient le parquet.
Le « roi de la drogue » des ports d’Anvers et de Rotterdam
Né à Breda en 1991, « Jos le joufflu » est décrit comme le « roi de la drogue » dans les ports néerlandais et belges. Il est soupçonné d’avoir importé près de sept tonnes de cocaïne entre 2019 et 2020 depuis l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale.
Toujours selon les autorités, il agissait à distance, entouré d’un réseau de jeunes exécutants. Son « timbre signature » a été retrouvé sur des paquets de drogue jusque dans les pays producteurs.
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Un fugitif repéré au Sierra Leone
Toujours introuvable, Leijdekkers figure sur la liste des personnes les plus recherchées par Europol (l’agence de police européenne), qui offre plus de 200.000 euros de récompense pour toute information menant à son arrestation. Mais depuis janvier, les soupçons se tournent vers le Sierra Leone, où il aurait trouvé refuge. Les autorités néerlandaises en sont « absolument certaines ».
Des images le montrent aux côtés du président Julius Maada Bio, notamment lors d’un service religieux. Il aurait même une relation avec la fille du chef d’État, selon l’opposant en exil Mohamed Mansaray, qui accuse le gouvernement d’« offrir refuge ».
