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Budget 2026 – Amélie de Montchalin recadre les ministres : «Le compte n’y est pas»



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7 Juin 2025
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Budget 2026 – Amélie de Montchalin recadre les ministres : «Le compte n’y est pas»
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Le JDD. Où en est la préparation du budget ?

Amélie de Montchalin. Dans quelques jours, je recevrai chaque ministre pour préparer le budget. L’objectif est que les propositions qu’ils me feront à ce moment-là soient sincères, responsables, crédibles et tout simplement à la hauteur de l’enjeu. Nous sommes au bout d’un système et, en un mot, cela signifie que les ministères devront dépenser moins l’année prochaine que cette année. Cela ne veut pas dire faire moins sur tout, mais proposer des économies et des réformes pour financer les nouvelles priorités. À ce stade, pour être très claire, le compte n’y est pas. Dans les propositions que je ferai au Premier ministre avec Éric Lombard pour préparer ses arbitrages, il faudra bien que le compte y soit. Un bon ministre dégage des marges de manœuvre et pilote son administration. Son rôle premier n’est pas de distribuer des subventions.

« Soyons clairs : ce qui se joue avec ce budget, c’est la préservation de l’indépendance de la France »

Une partie de l’opposition vous reproche par avance de ne pas prévoir des économies à la hauteur de la situation. Que répondez-vous ?

Ceux qui pensent que nous n’allons rien faire, que nous sommes condamnés à l’immobilisme et que cette majorité « non absolue » nous amènera par définition à ne pas tenir les engagements de maîtrise de notre destin, se trompent. Nous devons nous montrer à la hauteur : être pour les Français le bon gouvernement, au bon moment, pour faire les choix qu’on a toujours repoussés. Nous serons le gouvernement du courage, parce que c’est le dernier moment pour en avoir. Soyons clairs : ce qui se joue avec ce budget, c’est la préservation de l’indépendance de la France. Je refuse que la dette soit le premier poste de dépense. Je refuse qu’on doive choisir entre l’hôpital et la défense. Je refuse que ce soient des créanciers étrangers qui, demain, nous dictent nos choix. Si on croit à la souveraineté de la nation, si on croit à ce que le général de Gaulle a reconstruit après la guerre, puis au début de la Ve République, si on veut être un pays indépendant, comme nous le revendiquons sur un plan stratégique et militaire, alors c’est maintenant qu’il faut agir, et agir fortement. Mes collègues doivent en être pleinement conscients : si nous ne faisons pas ces choix maintenant, ce seront nos créanciers ou le FMI qui nous les imposeront.

Est-ce que vous confirmez que l’essentiel des 40 milliards reposera sur des économies et non sur des hausses d’impôts ?

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Je le confirme, c’est notre boussole. J’entends la petite musique de ceux qui vous disent que de toute façon il y aura des hausses d’impôts, ou que le déficit ne sera pas réduit. Je réponds que le courage, ce n’est pas d’imposer des sacrifices, ce n’est pas le rabot aveugle, ce n’est pas le sang et les larmes. Le courage est de se comporter comme une nation qui ne se ment pas à elle-même. Cela passe par une réorganisation massive de l’État, pour plus d’efficacité et plus de lisibilité. On parle beaucoup budget. Je souhaiterais que l’on mette la même énergie à parler réformes ! Au service de l’emploi, de l’investissement, de la croissance. Nous avons moins de gens qui travaillent que chez nos voisins, notamment chez les jeunes ou chez les seniors.

Le travail en France paye moins qu’ailleurs. Notre PIB par habitant est 20 % inférieur à celui de pays qui sont de l’autre côté de la frontière. Si on ne parle que de budget, on se fourvoie, on oublie que ce qui nous redonnera de vraies marges de manœuvre pérennes, c’est le travail et l’investissement. C’est la raison pour laquelle j’adresse un message clair aux entrepreneurs : ce que nous portons avec le président de la République depuis 2017, une politique au service de l’attractivité et de l’investissement, continuera. On a besoin des entreprises, l’État ne vous fera pas les poches, tout ce qui est au service de l’attractivité et de l’industrie sera soutenu. C’est ce en quoi je crois depuis plus de huit ans, et ce en quoi je continuerai à croire : soutenir le travail, l’investissement et la création d’emplois.

Concrètement quels efforts l’État va-t-il consentir ?

Tout le monde devra faire des efforts, et pas que l’État. Premier engagement, la masse salariale de l’État ne peut pas augmenter de 6,7 % comme l’an dernier. Nous allons demander, ministère par ministère, à revoir les besoins de recrutement d’une part et les revalorisations salariales d’autre part.

« Je vous confirme la fusion ou la suppression d’un tiers des agences et opérateurs de l’État »

Le nombre de fonctionnaires a augmenté de 180 000 depuis 2017. Allez-vous enclencher une décrue, par exemple avec le non-remplacement de certains départs à la retraite ?

Je vous confirme que nous voulons revoir cette tendance. La solution n’est pas dans une formule arithmétique mais dans la réorganisation de l’État pour le rendre plus lisible, plus efficace, plus agile.

Confirmez-vous la fusion ou la suppression d’un tiers des agences et opérateurs de l’État ?

Je vous le confirme. Nous allons remettre dans les ministères des missions qui s’en sont éloignées. Cela rendra l’action publique plus lisible et plus forte dans des domaines où les Français ont à faire à quatre, cinq ou six acteurs différents. Il faut y mettre fin. Ce sont des transformations qui ne se feront pas en quinze jours ou trois mois, mais nous allons les enclencher dès cette année. Cela devrait engendrer une meilleure efficacité, et entre 2 et 3 milliards d’économies dans les deux ans qui viennent. Le temps des « machins » est terminé.

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Sur la fiscalité, certains déduisent de la phrase de François Bayrou – « Tous les Français devront faire des efforts » – l’annonce de la hausse de la TVA. Est-ce envisagé ?

Il ne faut pas confondre ce qui tient directement à nos enjeux actuels de rétablissement des comptes et ce qui tient à ce que je vous ai dit, à propos des réformes essentielles que nous devons faire dans notre pays pour soutenir, stimuler le travail qui paie, les emplois et les investissements. J’ajoute que, depuis 1945, notre modèle social est co-piloté par les partenaires sociaux.

Vous nous dites qu’une hausse de quelques points de TVA n’aurait pas de sens pour combler des déficits ?

Vous avez parfaitement compris. Cette proposition s’intègre plutôt dans une réflexion globale et essentielle : comment financer notre modèle social sans que cela pèse uniquement sur les actifs. On ne peut pas combler un manque de courage politique par plus d’impôts. Si certains pensent qu’on peut, pour l’année prochaine, combler nos trous par des impôts, je me demande ce qu’ils feront les années suivantes. C’est une pratique dont on a abusé avant 2017. À chaque écueil budgétaire, on répondait par un impôt nouveau. Moyennant quoi nous avons 57 % de dépenses publiques sur notre PIB et 51,3 % de recettes. Donc, soit on continue d’augmenter les impôts, soit on se dit qu’il faut qu’on rééquilibre la balance.

« J’aimerais pouvoir me regarder dans la glace en 2029 »

Allez-vous supprimer ou éteindre des niches et avantages fiscaux ?

C’est nécessaire. Pendant des années nous avons fait le choix d’avoir des impôts élevés, constellés de niches et d’exonérations. Il y a un autre équilibre à trouver : moins de niches et des impôts moins élevés pour tout le monde. Pour notre croissance et notre cohésion nationale, pour la lisibilité et l’acceptabilité de l’impôt, c’est un modèle que nous pouvons mettre en place. On peut supprimer des niches et baisser les impôts qui correspondent.

Les contributions exceptionnelles des ménages et entreprises les plus riches mises en place en 2025 seront-elles bien levées en 2026 ?

Les contributions exceptionnelles portent dans leur intitulé « l’exception » et j’y tiens ! La surtaxe d’impôt sur les sociétés dans le monde économique d’aujourd’hui, sur fond de tensions commerciales, de ralentissement de la croissance, de grands défis d’investissement pour la transition écologique et l’intelligence artificielle, n’est pas envisageable plus longtemps. Pour ce qui est des ménages, la contribution exceptionnelle mise en place par Michel Barnier ne l’est que pour 2025. En revanche, nous allons continuer à lutter contre des usages d’optimisation fiscale auxquels certains contribuables très aisés ont recours et qui s’apparentent parfois à de la fraude. L’année dernière, nous avons récupéré 13 milliards d’euros sur les fraudes sociales, fiscales et aux aides publiques. Je peux vous dire que, sur ce sujet-là, ce n’est pas exceptionnel du tout et on va continuer, on va le renforcer.

Qualifiez-vous d’historique le budget et la trajectoire que le Premier ministre présentera mi-juillet ?

Ce que je sais, c’est que cette trajectoire ne se réduit pas au budget 2026. J’aimerais pouvoir me regarder dans la glace en 2029 et me dire que j’ai aidé mon pays à prendre le tournant de la remise en ordre de nos finances publiques pour rester maîtres de notre souveraineté et de notre avenir. C’est ce que nous nous attelons à faire avec Éric Lombard. Pourquoi est-ce si important ? Parce que, dans deux ans, il y a l’élection présidentielle de 2027. Soit on améliore notre situation d’ici là et nous permettrons aux Français d’avoir un débat démocratique sain et fertile, dans lequel les promesses qui seront faites pourront vraiment être financées et les engagements qui seront pris pourront être tenus, soit le débat démocratique sera confisqué, sous tutelle de nos créanciers et des agences de notation. À nous donc d’agir maintenant !

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