
En refusant de prendre sa carte à Renaissance et en préférant créer son parti Horizons pour la présidentielle, Édouard Philippe a pris le risque d’une candidature concurrente dans son propre camp : comment le parti du président pourrait-il ne pas avoir de candidat en 2027 ? Entre-temps, de retour aux affaires, les Républicains, remis en selle – 100 000 nouvelles adhésions en attestent –, peuvent eux aussi prétendre accrocher le second tour. Sans parler d’un François Bayrou, en embuscade, prêt à tenter la passe de quatre candidatures à la présidentielle… Le scénario de plusieurs candidats issus des partis du socle commun pour 2027 se profile et avec lui, l’issue quasi certaine d’un face-à-face Le Pen – ou Bardella – Mélenchon au second tour.
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Dans ce contexte, les élections municipales en 2026 pourraient avoir valeur d’avertissement. Le sénateur Hervé Marseille, fin connaisseur des arcanes politiques et de la carte électorale, évoque une vague RN dans le Sud : « Toulon, Carpentras, Cavaillon, voire Avignon… beaucoup de villes moyennes pourraient basculer. » Et dans le Nord ? « Lille aux écologistes, Roubaix prenable par LFI, et d’autres villes moins importantes à portée d’Insoumis », sans parler des villes en Seine-Saint-Denis et de leur capacité de nuisance pour les socialistes à Paris.
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La prise en tenaille du socle commun par LFI d’un côté et par le RN de l’autre est bien partie pour teinter la photo d’ensemble des municipales, préfigurant ainsi l’effet de l’éparpillement des candidatures à droite et au centre à la présidentielle l’année suivante. Avant même de poser la question d’une sélection par des primaires, le rappel de la réalité aux municipales pourrait contraindre, sous la pression de leurs électorats, les prétendants des partis du socle commun à s’entendre.
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