
Manuel Valls se veut prudent. Alors que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a qualifié de « barbares » les auteurs des actes de violence en marge de la victoire du PSG en Ligue des champions le 31 mai dernier, suscitant l’ire d’une partie du spectre politique, le ministre des Outre-mer refuse de faire de même.
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« Attention à la manière dont on utilise ces mots parce que finalement, on ne sait plus à la fin qui est le véritable barbare »
Invité du Grand Rendez-vous CNews – Europe 1 – Les Échos, ce dimanche 8 juin, Manuel Valls a rappelé qu’en tant que Premier ministre, il avait qualifié de « barbares les actes terroristes et les terroristes eux-mêmes », lors des attentats islamistes du 13 novembre 2015. « Les mots ont un sens […], on ne peut pas employer à chaque fois les mêmes termes. Il m’est arrivé de le faire par le passé et je comprends le sens de ce qu’a voulu dire Bruno Retailleau », a poursuivi l’ancien socialiste. Avant d’ajouter : « Mais je dis attention à la manière dont on utilise ces mots parce que finalement, on ne sait plus à la fin qui est le véritable barbare ».
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Lors d’un point presse le dimanche 1er juin, au lendemain du sacre du PSG, Bruno Retailleau avait déploré les nombreuses exactions commises dans la nuit. « Je ne m’habitue pas à ce déchaînement de violence […] La France des honnêtes gens non plus. C’est insupportable », s’était-il indigné, estimant que les casseurs ont « gâché » la fête. « Ce sont des barbares, la barbarie, c’est quand tout devient prétexte à la violence », avait asséné le ministre de l’Intérieur, reprenant le mot qu’il avait déjà utilisé sur les réseaux sociaux dans la nuit, lorsque les premières violences avaient été perpétrées.
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Au total, 563 interpellations ont eu lieu dans l’ensemble du pays dans la nuit du samedi 31 au dimanche 1er juin, avec 307 gardes à vue. À Paris seulement, près de 491 individus ont été interpellés et 254 d’entre eux ont été placés en garde à vue. De nouveaux incidents sont survenus la nuit suivante.
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