
La Méditerranée n’est pas qu’un patrimoine naturel exceptionnel, c’est notre matrice commune. Elle nous relie, nous nourrit, nous façonne. Et pourtant, elle étouffe. En quelques décennies, elle s’est réchauffée dangereusement. Elle est devenue une mer-poubelle, saturée de plastique et vidée de sa faune. Ce qui fut un berceau de civilisation devient un théâtre de renoncements.
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Faut-il vraiment attendre que le dernier dauphin ait disparu pour agir ? Que le tourisme se transforme en désert bleu ? Que les générations futures nous condamnent pour avoir regardé ailleurs ?
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La Journée mondiale de l’Océan, célébrée ce 8 juin, marque le coup d’envoi, le lendemain, de la Conférence des Nations unies sur l’Océan, que la France et le Costa Rica coorganisent à Nice. Ce rendez-vous mondial réunit 193 pays membres, des scientifiques, des ONG, des entreprises et des citoyens engagés, pour réfléchir à l’avenir des mers. Mais cette fois, il ne suffira plus de promettre. Il faudra démontrer.
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C’est ce que nous avons choisi de faire ici, dans les Alpes-Maritimes. Depuis plusieurs années, sans tambour ni effets d’annonce, nous avons lancé un véritable front local pour la mer : parc maritime départemental au large de Théoule-sur-Mer, restauration des herbiers de posidonie, dépollution des ports, classes de mer, expositions itinérantes… Parce qu’une mer se protège aussi dans l’imaginaire des enfants.
Préserver la Méditerranée, ce n’est pas défendre une image d’Épinal, c’est se battre pour un futur habitable
En 2025, notre mobilisation passe à l’échelle supérieure : création d’un deuxième parc marin, présentation du futur Pôle de la Mer à Villefranche-sur-Mer, impulsion d’un consortium pour renforcer l’impact du sanctuaire Pelagos, coopération transfrontalière avec l’Italie. Nous refusons l’impuissance.
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Face à l’urgence écologique, il n’y a pas de petits gestes quand ils sont partagés par des milliers. Il n’y a pas de fatalité non plus. Il y a des volontés politiques, locales, capables de faire basculer l’inaction en solutions. Préserver la Méditerranée, ce n’est pas défendre une image d’Épinal, c’est se battre pour un futur habitable. Ce combat nous concerne tous. Il commence sur chaque plage, dans chaque port, dans chaque école. Et il ne peut réussir que s’il devient collectif. L’heure n’est plus aux discours : elle est à l’action.
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