
Nayib Bukele contre-attaque. Après la publication d’un communiqué de l’Union européenne taclant la politique sécuritaire menée au Salvador, le dirigeant du pays n’a pas mâché ses mots : « Le Salvador regrette qu’un bloc vieillissant surréglementé, dépendant de l’énergie, à la traîne sur le plan technologique et dirigé par des bureaucrates non élus continue à faire la leçon au reste du monde », a-t-il lancé sur la plateforme X.
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Quelques heures plus tôt, l’UE avait « regretté l’adoption de la loi sur les agents étrangers, qui risque de restreindre la société civile et est contraire aux obligations internationales ». Ce texte, dans les tuyaux depuis 2021, a été approuvé fin mai. Il vise notamment à appliquer une taxe de 30 % sur les contributions des donateurs étrangers aux ONG au Salvador. L’Union européenne a également déploré les « récentes arrestations de défenseurs des droits humains » dans le pays d’Amérique centrale.
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Nayib Bukele est pointé du doigt pour l’arrestation de membres d’ONG de défense des droits humains, à l’instar de Ruth Lopez, une quadragénaire venue en aide aux familles de 252 migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador. « On dit que nous emprisonnons des défenseurs des droits humains, des dissidents, des opposants au régime. Comment pouvons-nous lutter contre la corruption si toute l’opposition bénéficie d’une impunité garantie ? », avait fait valoir le président salvadorien, lors d’un discours à la nation le dimanche 1er juin.
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Le « dictateur le plus cool du monde », comme il s’est surnommé par le passé, mène une lutte sans merci contre les narcotrafiquants et l’insécurité. En 2019, le nombre d’homicides culminait à 87 pour 100 000 habitants ; en 2023, il était tombé à 2,41 pour 100 000 habitants. Des chiffres impressionnants qui lui valent une grande popularité, mais également des critiques de la part des ONG. « Je me fiche qu’on me traite de dictateur », avait-il balayé le 1er juin. « Je préfère qu’on me traite de dictateur plutôt que de les voir tuer des Salvadoriens dans les rues », avait-il poursuivi.
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