
Les drapeaux palestiniens, iraniens mais aussi libanais et algériens flottaient sur la place d’Iéna. Dès 18 heures, ce jeudi 19 juin, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant l’ambassade d’Égypte. Arborant pour certains des keffiehs, et pour d’autres des tee-shirts verts avec écrit « Boycott Israël » au dos, les participants ont dénoncé l’interruption, par les autorités égyptiennes, de la marche au Caire de militants internationaux qui souhaitaient se rendre à Rafah en soutien aux Gazaouis. « Le régime égyptien a franchi une ligne rouge en collaborant avec le régime génocidaire de Netanyahou », a notamment lancé une participante.
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Si le but de cette manifestation, autorisée par la préfecture, était d’appeler le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi à « arrêter de maltraiter les (militants) internationaux », des soutiens de la République islamique d’Iran étaient présents, dont l’influenceur franco-iranien Shahin Hazamy. Ce jeune homme de 29 ans, qui se décrit comme « journaliste » et « militant propalestinien » sur ses réseaux sociaux, ne cache pas son soutien au régime des mollahs, mais aussi, selon Le Point, à des organisations terroristes soutenues par Téhéran, comme le Hamas ou le Hezbollah.
En signe d’opposition à ce rassemblement, plusieurs militants et Iraniens en colère ont mené une contre-manifestation devant le musée Guimet, toujours sur la place d’Iéna. Certains ont brandi des pancartes qualifiant l’ayatollah Ali Khamenei d’« assassin ». D’autres ont affiché l’ancien drapeau iranien coloré de vert, de blanc et de rouge avec, au centre, le lion solaire, emblème de la Perse. « Non à la République islamique terroriste d’Iran », « changement de régime en Iran », ont scandé les manifestants, qui souhaitent la chute de cette dictature islamiste particulièrement répressive à l’encontre des droits des femmes. Un espoir ravivé par les frappes israéliennes initiées, vendredi dernier, contre des sites nucléaires et militaires et des cadres du régime iranien.
La police n’a pas tardé à encadrer étroitement les manifestants anti-République islamique. Quelques militants propalestiniens ont tenté de s’approcher du groupe, en les narguant et en les insultant. L’un d’eux n’a pas hésité à leur adresser un doigt d’honneur, avant de regagner la manifestation propalestinienne qui se poursuivait en face.
Les militants iraniens ont finalement été évacués dans le calme, puis contrôlés par les autorités. La police les a ensuite accompagnés sur une partie de la rue Boissière, dans le 16e arrondissement, pour s’assurer de leur départ. De quoi laisser la place d’Iéna aux soutiens du régime iranien…
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