Jeudi 12 juin, le tribunal de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) a condamné une femme de 28 ans pour plusieurs vols commis à l’automne 2024. Dont l’un dans son agence bancaire, rapporte La Dépêche du Midi.
Une cafetière à 35 euros
L’affaire débute le 25 septembre, lorsqu’un couple se rend à la Caisse d’Épargne de Saint-Gaudens. Alors qu’ils attendent dans un bureau, l’homme pose ses yeux sur un sac à main laissé là par la conseillère bancaire. Son sang ne fait qu’un tour : il le saisit et prend la fuite avec sa complice. À l’intérieur, les deux suspects trouveront divers effets personnels ainsi qu’une carte bleue.
En grande précarité financière, le duo se rend aussitôt dans un hypermarché et utilise le moyen de paiement tout juste dérobé pour s’offrir une cafetière à… 35 euros. Face aux enquêteurs, la jeune femme niera toute responsabilité : « Ce n’est pas moi qui ai pris le sac, je me trouvais juste au mauvais endroit au mauvais moment. »
« Des vols d’opportunité »
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. À l’époque, la prévenue travaille comme aide à domicile pour le Sicasmir, un syndicat intercommunal qui gère des services à domicile pour les personnes âgées, dépendantes ou handicapées. Or trois bénéficiaires venaient précisément de porter plainte contre la jeune femme pour le vol de plusieurs chèques, lesquels ont été utilisés pour l’achat de denrées alimentaires. « On était en galère, on avait le frigo vide », s’est défendue la voleuse.
Pour sa défense, l’avocat a évoqué des « vols d’opportunité pour compenser une situation de précarité absolue ». Pas de quoi émouvoir les magistrats qui ont condamné la prévenue à dix mois d’emprisonnement avec un sursis de deux ans, assorti d’une interdiction d’exercer comme aide à domicile et d’une obligation de rembourser les victimes. Jugé séparément, son compagnon a écopé de six mois de prison avec sursis et 70 heures de travail d’intérêt général (TIG).





